vendredi 2 juillet 2021

 

L’OFFICIEL DU CONSEIL PROVINCIAL DU 17 AU 19 MAI 2021

 Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 19 mai 2020, admis au pré-postulat des aspirants dont les noms suivent :


1. KAKULE SIRIWAYO Patrick : 19 ans, paroisse St Esprit d’Oïcha, Pédagogie générale, 55%

2. KASEREKA MUTUPE Jonathan : 20 ans, Cathédrale St Joseph Goma, Commercial et Gestion, 60%

3. KATEMBO NGIMA Jean-Marie : 20 ans, paroisse de Kaseghe, Latin-Philo, 55%

4. KATEMBO SIVASIMA Anicet : 20 ans, paroisse St Esprit d’Oïcha, Latin-Philo, 57%

5. MASHAURI MUGHOMBE Ghislain : 20 ans, Notre Dame de Silence/ Kavanda, Latin-Philo, 60%

6. MUHINDO KAMUHA Grâce : 20 ans, Guadalupe de Musimba, Pédagogie générale, 59%

7. MUHINDO MANZEKELE Eustache : 20 ans, paroisse Cœur Immaculée de Marie de Kitatumba, Pédagogie générale, 61%

8. MUHINDO KIRIMA Jean-Pierre : 21 ans, Saint Sacrement Lyambo, Nutrition, 62%

9. MUMBERE KAYENGA Moïse : 20 ans, St Henri de Lughutu, Latin-Philo, 56%

10. MUMBERE MUGHALITSA Adélard : 19 ans, Saint Sacrement Lyambo, Latin-Philo, 66%

11. MUMBERE VAKEVAGHENDA Ghislain : 20 ans, Paroisse St François Caracciolo-Nyamilima-Binja, Pédagogie générale, 61%

12. PALUKU KIGHUNTURA Michaël, 21 ans, Christ-Roi de l’Univers Tamende, Vétérinaire, 68%

 

Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 19 mai 2021, admis au postulat des candidats dont les noms suivent :

1. KAKULE KATSUVA Romain : 22 ans, Paroisse de Kanyabayonga, Latin-Philo, 57%

2. KAKULE SYAGHUSWA Wasingya : 21 ans, , Agronomie, 60%

3. KASEREKA KULUKA Benoît, 22 ans, Saint Michel Archange de Kaseghe, Agriculture gén., 73%

4. KASEREKA MASHAURI Moïse : 23 ans, Paroisse notre Dame d’Afrique, G3 en Science de l’Education, Mention : Grande distinction

5. KASEREKA KAVUNGA Réginald : 24 ans, Notre Dame de Guadalupe de Musimba, G3 en Agronomie générale (ISEAVF), Mention : Satisfaction

6. WASINGYA KATENGYA Dieu-Merci, 21 ans, De l’Emmanuel de Butsili-Beni, Agriculture générale, 60%

7. KATEMBO KYAVIRO Christian : 20 ans, De l’Emmanuel de Butsili-Beni, Construction, 71%

8. KAYIRIVIRA LUKANDO Ephrem : 21 ans, Paroisse d’Eringeti, Agronome, 65%

9. RODRIGUE MURHULA : 22 ans, Paroisse d’Uvira, Technique Commerciale, 59%

10. VALERY KATHEVA John : 21 ans, Saint Esprit d’Oïcha, Pédagogie générale, 63%

 

Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 19 mai 2021, admis au noviciat les frères dont les noms suivent :

 1. KAKULE MANOPE Gabriel : 21 ans, paroisse Lyambo, Vétérinaire, 64%*

2. KAMBALE KAYIHEMBAKO Dieu-Merci : 22 ans, paroisse d’Oïcha, Agriculture, 56%*

3. KAMBALE KIVUYIRWA Eloge : 21 ans, paroisse de Mbingi, Mécanicien, 57%

4. KAMBALE MULYATANGI Eugène : 23 ans, paroisse de Kipese, Construction, 71%

5. KAMBALE MUVUYA Walire : 22 ans, paroisse de Lubero, Construction, 56%

6. KAMBALE VISIKA Léonard : 22 ans, paroisse de Luofu, Secrétariat-Informatique, 57%

7. KAMUANDU KABUNDI Marcel : 23 ans, Paroisse Sainte Angel Merici de la N’Sele, Mécanique automobile, 63%

8. KASEREKA SIVIRWA Ruphin : 21 ans, Notre Dame d’Afrique de Goma, Commerciale, 65%*

9. KATEMBO NZUKI Laurent : 23 ans, paroisse Saints Anges Gardiens/Mabolyo-Beni, Diplôme d’Etat en Vétérinaire, 75% et G1 en Médecine Vétérinaire

10. KITESI Dieudonné : 22 ans, Notre-Dame de la Paix de Kenge, Construction, 56%

11. MBALA BADILA Florent : 20 ans, Les Martyrs de l’Uganda (Mission catholique de Lonzo/diocèse de Kenge), Technique Professionnelle et Construction, 62%

12. MBUYI IYEMINA Nathanaël : 23 ans, Paroisse Sainte Famille Bokoro Mai-Ndombe, Latin-Philo, 55%

13. MUHINDO KATHUMWA Justin : 21 ans, paroisse de Mangina, pédagogie générale, 74%*

14. MUMBERE MBUNGU Meschack : 23 ans, paroisse Malepe-Beni, Technique-Sociale, 62%

15. MUSHAGALUSA BAHIZIRE Christophe : 23 ans, paroisse Sainte Famille de Bagira/Bukavu, Pédagogie générale, 60%

 N.B. Quatre frères vont faire l’expérience pastorale dans nos œuvres (apostoliques et paroissiales). Il s’agit de :

1. KASEREKA MUVAMBI Imani : 21 ans, paroisse de Kyondo, Agriculture générale, 55%

2. MAENDELEO NYAMULONDA Martin : 22 ans, paroisse Kashofu d’Idjwi-Bukavu, Agronomie générale, 68%

3.  MUMBERE KISUBA Maurice : 21 ans, paroisse de Mangina, Technique-sociale, 57%

4. MULINDI LWENGISA Urbain : 23 ans, Paroisse Saint Jean de Lusanga de Kikwiti, Biologie chimie, 71%

 Le Supérieur Général, en son Conseil, a accepté à la profession perpétuelle, à l’ordination diaconale et à l’ordination presbytérale les frères dont les noms suivent :

1. Fr KIBALA TARIKO Ferdinand (Profession perpétuelle)

2. Fr. PALUKU KAHUMULA Jacques (Profession perpétuelle)

3. Fr. KAMATE KITSAKULE Gaston (Profession perpétuelle)

4. Fr. RAKOTONIAINA Justin (Profession perpétuelle)

5. Fr. RAKOTONOMENJANAHARY Armain (Profession perpétuelle)

6. Fr. TIENE NGANGA Fabrice (Profession perpétuelle)

7. Fr. MUMBERE SEKERAVITI Justin (Profession perpétuelle)

8. Fr KAMBALE YALAMIZE MISAVE Eric (Profession perpétuelle)

9. Fr. Augustin-Bernardin Lénan KANTCHIRE (diaconat)

10. Fr Yvon AKPABIE (diaconat)

11. Fr MUHINDO MALISAWA Bienvenu (diaconat)

12. Fr AKPO DOVI Augustin (diaconat)

13. Fr MUHINDO LUKOGHO Christophe (diaconat)

14. Fr MUHINDO VUHESE Léon (diaconat)

15. FR RAKAJIHARISON Alain-Félix (diaconat)

16. Fr RIRI LEONCE Edson (diaconat)

17. Fr SANGALA VUTSEME Richard (diaconat)

18. Fr GNOM Paglam-Long Pierre (diaconat)

19. Fr KAMBALE SABWIRA Jean-Marie Vianney (diaconat)

20. Fr. KATEMBO SIWATHULA Anicet (diaconat)

21. D. KASEREKA MUMBERE Zéphyrin (sacerdoce).

 

Nos vœux les meilleurs à chacun de vous.

 

 Pour le Conseil Provincial d’Afrique

P. NZUVA KAGHOMA Yves, a.a.       P. KAKULE MUNDUVUYIRA Joseph, a.a.

  Supérieur Provincial d’Afrique                        Secrétaire Provincial d’Afrique

 

 

mardi 26 janvier 2021

 

CELEBRATION DE LA MESSE DE CLÔTURE DU JUBILE DE 175 ANS DE LA FONDATION DES AUGUSTINS DE L’ASSOMPTION

Après la célébration de la messe d’ouverture du jubilé de la 175e année de fondation des Augustins de l’Assomption le 18 janvier 2020, c’est aujourd’hui qu’elle a été clôturée par une messe d’action de grâce. Celle-ci serait célébrée la veille de Noël 2020. Mais en raison des circonstances diverses, elle a été reportée.

De prime abord, il sied de noter qu’en Province d’Afrique, cet évènement a été célébré dans divers sites selon l’organisation au niveau local.

* Le samedi 16 janvier 2021 : c’était à Goma, à Kasando, Kayna et Luofu, à Beni, Mbau et Oicha.

* Le Samedi 23 janvier 2021 : c’était le tour du centre Butembo et Kyondo.


La messe a commencé à 10h15. Elle a été présidée par le Supérieur Provincial, le Père Yves Kaghoma entouré d’une trentaine de prêtres et diacres de diverses congrégations. Elle a été chantée par les Petits d’Alzon de la paroisse Echelle du paradis de Vutetse-base, c’est en diocèse de Butembo-Beni. Au cours de la messe, le frère N’KOY BAKOLANA André-Teddy a émis ses vœux perpétuels.

Dans son homélie, le Prédicateur a tout d’abord rappelé aux fidèles que la raison d’être du rassemblement du jour est la célébration des « 175 ans de notre existence comme religieux Augustins de l’Assomption ». La célébration du jubilé comme celui-ci n’est pas seulement une occasion pour rendre grâce, mais elle nous offre aussi une opportunité de mener une réflexion en vue d’un réexamen de notre passé afin de tracer clairement la route qui convient de suivre et de prendre des résolutions pour le futur, a-t-il poursuivi. De ce fait, le Supérieur Provincial a saisi de cette occasion pour remercier les responsables des communautés du site Butembo et Kyondo qui ont organisé cette rencontre pour qu’ensemble ─Religieux, Laïcs Assomptionnistes, nos amis, nos collaborateurs dans la pastorale, sans oublier les Petits d’Alzon─, nous puissions rendre grâce au Seigneur.


C’est pourquoi, les textes bibliques en cette occasion sont très parlants : la première lecture (Lv 25, 1.8-17) nous parle de « jubilé » : 50 ans ! Cet extrait souligne l’aspect de la joie. Là, nous avons retrouvé le verbe se réjouir. Mais la joie du pardon, a explicité le Prédicateur. Donc le jubilé, c’est le temps de pardon, le temps de justice sociale, célébrer également la libération. Et pour nous les chrétiens en général, et pour nous Assomptionnistes en particulier, chaque jubilé est une occasion de rendre grâce au Seigneur Jésus, a précisé le Père.

Ce jubilé est un moment de louange et de remerciement à Dieu pour le don de grâce et de sainteté qu’au cours d’un siècle + ¾ (i.e. 175 ans), le Seigneur nous a prodigués, ainsi qu’aux confrères qui nous ont précédés combien de belles histoires ; de fidélité au Christ ! Une histoire ou des histoires marquées par des forces et des faiblesses humaines dans notre service à l’annonce de l’Evangile à travers le monde.


Le jubilé c’est en même temps une célébration d’intercession pour les années à venir afin que nous puissions être fidèles au charisme de fondation. Et ce charisme n’est rien d’autre que « former Jésus Christ en nous, le donner au monde à travers notre vie fraternelle, notre vécu des vœux de religion, notre pastorale paroissiale et éducative, la pastorale des medias et nos œuvres caritatives ». De ce charisme de fondation, nous sommes, nous Assomptionnistes d’aujourd’hui, les anneaux d’une chaîne des grâces qui se poursuit dans le temps. Confions donc à Jésus l’avenir de notre famille religieuse. Car lui seul est porteur de vie, il est porteur de grâce.

De la deuxième lecture (Ep 4, 11-16) a dit le prédicateur, j’ai retenu pour notre méditation ce qui suit : « en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons dans le Christ et par lui le corps poursuit sa croissance » (v2 et 16). Ce passage souligne la croissance du corps. Et l’idée de croissance revient deux fois, a-t-il précisé. Nous avons d’abord le verbe grandir et le substantif croissance. Avec votre permission, je vais traduire « croissance » par « avenir » ! Ainsi l’expression nous grandirons dans le Christ veut dire pour nous « l’avenir de notre famille religieuse est dans le Christ ». 


Et là est notre chance. Si nous voulons un avenir meilleur pour notre congrégation, nous devons donc conjuguer deux choses : d’abord l’accueil de la vérité toute entière. Ensuite l’entrée dans la dynamique de l’amour, toujours dans la perspective d’une vie communautaire selon l’Evangile. Et cela suggère qu’une congrégation religieuse comme la nôtre, n’est pas édifiée sur des élans spontanés d’affection toujours éphémères, mais sur un amour de volonté finalisée par l’intelligence de la révélation et fortifiée par la grâce. Si nous voulons grandir comme famille religieuse, nous avons besoin de consentir aux exigences de l’amour. C’est pour cela que l’amour ; le Triple Amour fait partie de notre patrimoine spirituel. Et ici, il s’agit de l’amour de Dieu, l’amour entre nous, et aussi l’amour de notre congrégation. D’Alzon, lui, parle du triple amour : l’Amour de Jésus, l’Amour de la Vierge Marie et l’Amour de l’Eglise.


Alors à notre niveau, ce que nous avons appelé l’amour de Dieu, l’amour entre nous, l’amour de la congrégation, a ses exigences. Et quelles sont ces exigences de l’amour ? Si nous allons lire la première épitre de Paul aux Corinthiens (1Co 13,4-7), nous n’avons pas à inventer ces exigences. Elles nous sont déjà données. Pour dire que « l’amour prend patience ; l’amour rend service ; l’amour ne jalouse pas ;  il ne se vante pas, ne se gonfle pas d’orgueil ; il ne fait rien de malhonnête ; il ne cherche pas son intérêt ; il ne s’emporte pas ; il n’entretient pas de rancune, il ne se réjouit pas de ce qui est mal, mais il trouve sa joie dans ce qui est vrai ; il supporte tout, il fait confiance en tout, il espère tout, il endure tout». C’est là le message de Paul. Telle est la vérité de l’amour qui doit présider à toutes nos relations, l’amour qui doit présider à toutes nos activités à l’intérieur comme à l’extérieur de la communauté assomptionniste, a souligné le Prédicateur.


« Allez ! De toutes les nations faites des disciples […], Enseignez-leur à observer tout ce que je vous ai prescrit » nous dit Jésus dans l’Evangile (Mt 28, 16-20). Nous venons d’insister sur le primat de l’amour tout en soulignant que celui-ci ne peut être honoré qu’à la lumière de la vérité. Bien plus, introduire à la vérité de l’Evangile du Christ est l’œuvre d’amour la plus éminente et la plus urgente. Car tout homme, toute femme a le droit de connaître le chemin qui conduit à la vérité de sa condition. Et quelle est alors cette vérité de la condition humaine, s’est interrogé le Père Yves ! Cette vérité, Saint Augustin l’exprime en ces termes : « Tu nous as faits pour toi Seigneur et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en toi ! » C’est cela la vérité de la condition humaine, a précisé le Père Yves dans son homélie. C’est cela le chemin que nous devons faire connaître à nos frères et sœurs. 


C’est surtout dans le contexte particulier de la violence, de l’insécurité, de la pandémie à corona virus dans lequel nous vivons actuellement. C’est là que nous sommes appelés à annoncer le Christ, à témoigner de l’amour. C’est ce que nous disons souvent : nous sommes appelés à porter la Bonne Nouvelle là où Dieu est menacé et l’homme menacé comme image de Dieu[1]. Sans aucun prétexte, nous n’avons pas droit de nous taire lorsqu’il s’agit d’annoncer Jésus et son Evangile, de le faire connaître, de le faire aimer. Nous n’avons pas le droit de nous taire lorsqu’il s’agit de défendre le droit de l’homme, le droit de nos frères et sœurs autour de nous. Manquer à ce devoir, serait manquer non seulement à la justice qui consiste à rendre à chacun ce qui lui est dû, mais surtout manquer à l’amour qui consiste à chercher et vouloir le bien de son prochain. Alors pour réaliser ce projet tel que voulu par notre Fondateur, il nous faut avoir le courage de faire aux hommes la charité d’être vrai à la manière dont le Verbe Incarné a manifesté l’amour de Dieu en se montrant parmi nous. Cela suppose que nous demeurions nous-mêmes dans une attitude d’humble écoute de la Parole de Dieu, que nous témoignions de l’Evangile non seulement par la Parole, mais également par le comportement en rupture avec l’esprit du monde.


Bien plus, en s’adressant aux fidèles, le Père Yves a rappelé que dans notre culture, à l’occasion de célébrer un jubilé, l’on érige toujours un monument dédié à la circonstance : (planter un arbre, construite un bâtiment, une école, un monument, etc.). C’est ainsi qu’il a indiqué que dans le contexte d’aujourd’hui, il n’en sera pas ainsi. Nous avons voulu marqué ce jour par la profession religieuse de notre frère André-Teddy. En s’adressant au lauréat, le Père a dit : « c’est toi le monument pour marquer notre anniversaire! Toutes les fois que nous penserons à ce jour de célébration de 175 ans, nous allons chaque fois tourner le regard vers toi ! Tu es cet arbre, tu es ce monument pour éterniser ce moment. Quand tu vas célébrer 25 ans de profession perpétuelle, la congrégation aura deux siècles. Donc nous avons la chance de t’avoir pour nous rappeler ce jour. » 


Dans cette considération, le Prédicateur a alors rappelé au frère André-Teddy et à tous les religieux, religieuses et Laïcs l’essentiel de leur engagement. Car c’est pour nous l’occasion de revivre notre propre consécration au Seigneur, a-t-il souligné. « Frère André-Teddy, en ce jour de ta profession solennelle, tu es appelé à être témoin de l’amour de Dieu parmi tes frères et sœurs, non seulement par ta parole, mais également par le comportement en rupture d’avec l’esprit du monde, comme nous l’avons dit tantôt. Tu as choisi aujourd’hui d’être pauvre : Certes, tu ne manqueras de rien. Il existera toujours des humains plus pauvres que toi et qui n’ont pas choisi d’être pauvres. Mais tu considéreras que tout ce que tu as, t’est donné et tu le partageras. Tu es appelé à tout donner ! A ne rien garder pour toi ! Tu auras besoin d’autres. Tu ne rechercheras pas la promotion humaine. Tu demeureras humble et pauvre comme le Christ. Car, aujourd’hui, tu choisis de t’ajuster à lui. Cher Frère, tu fais aujourd’hui le vœu de chasteté : Tu t’engages au célibat et ton cœur sera pour tous ! Sans préjuger, sans juger, sans attachement particulier, disponible à tous et à toutes, tout entier à chacun et à chacune. Tu témoigneras que Dieu met sa confiance en tout être sans faire de différence entre les humains. Finalement tu fais aujourd’hui vœu d’obéissance pour être libre : libre de servir et d’aimer comme le Christ. Nous prions pour toi et pour ta fidélité au service du Royaume de Dieu. Que cette célébration du jubilé rallume en toi et en chacun de nous l’élan missionnaire, a-t-il conclue.


Après la célébration, un repas festif a été partagé par les convives accompagné des poèmes et sketch de la part des frères novices et scolastiques sans oublier les pas de danse folklorique entraînés par l’orchestre Yira Mirembe.

Rappelons que cette année jubilaire a été marquée par la création de la Moto TV, de la Radio Moto Beni, du Complexe scolaire Museke à Beni-Mupanda et l’ouverture de la communauté du Bon Pasteur à Beni-Mupanda. Le contexte de la covid-19 et de l’insécurité a limité bien d’autres initiatives d’ouverture missionnaire. Puisse Dieu continuer à bénir les efforts des missionnaires qui continue à inspirer l’Assomption d’aujourd’hui et de demain. Merci à vous tous, frères et sœurs (Religieux et Laïcs) pour votre disponibilité au service du Royaume.






























                      
                                       
                                                                                               Propos recueillis par la Rédaction


[1] « La communauté assomptionniste existe pour l’avènement du Royaume. L’esprit du Fondateur nous pousse à faire nôtres les grandes causes de Dieu et de l’homme, nous porter là où Dieu est menacé dans l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu. Nous avons à faire preuve d’audace, d’initiative et de désintéressement, dans  la fidélité à l’enseignement et aux orientations de l’Eglise. C’est notre manière de participer à sa vie et à sa mission » (R.V. 4).

samedi 23 janvier 2021

 

La mission de paix des Evêques de la CENCO[1] et l’ACEAC[2] dans la Paroisse de Mbau

La délégation des Evêques de la CENCO et de l’ACEAC séjourne en Diocèse de Butembo-Beni depuis vendredi 15 janvier 2021. Dès la descente de l’Avion sur l’aéroport de Mavivi, les Prélats ont effectué une visite éclair dans les villages Mbau, Oïcha, Kisiki et Maimoya qui sont parmi les villages meurtris par les massacres en grande échelle de la population. Après cette visite significative, ils ont célébrés avec les fidèles de Beni une messe de compassion sur l’esplanade de la paroisse Sainte Thérèse d’Avila de Beni-Cité le dimanche 17 janvier 2021. Ce lundi 18 janvier, la délégation s’est scindée en deux pour célébrer simultanément les messes à la cathédrale de Beni-Paida et dans l’église paroissiale de Mbau. Nous revenons ici sur la messe dite à Mbau.



A 6h52 minutes, la délégation des Evêques conduite par son Excellence Mgr l’Evêque du Diocèse de Butembo-Beni est arrivée à Mbau. Elle était constituée principalement de son Excellence Mgr José MOKO EKANGA, Vice-Président de la CENCO, Mr l’Abbé Jean-Pierre BADIDIKE, Secrétaire de l’ACEAC, Mr l’Abbé Henri CHIZA délégué de l’Evêque de Goma, Mme Lydie Waridi, chargée de communication et des agents de sécurité. Le Pasteur du diocèse de Butembo-Beni a présidé à l’Eucharistie chantée par la chorale Sacré-Cœur des Charismatiques.

Dans son homélie, Mgr José Moko Ekanga, Evêque d’Idiofa-Bandundu a intitulé leur mission en diocèse de Butembo-Beni d’une « mission de paix ». En ce sens, « si nous avons choisi de revenir prier avec vous dans cette paroisse, c’est pour vous manifester notre compassion pour l’enlèvement de vos pasteurs depuis 8 ans maintenant » a-t-il renchéri. En effet, trois pères assomptionnistes ont été kidnappés dans cette paroisse le 19 octobre 2012 et deux Abbés dans la paroisse de Bunyuka il y a 3 ans. Beaucoup de gens sont massacrés et d’autres kidnappés en territoire de Beni.  De ce fait, le prédicateur a alors compatie avec les fidèles de Mbau en invitant ceux-ci à ne jamais oublier leurs pasteurs portés disparus. Dans notre culture, disait-il, l’on sait visiter les prisonniers dans leur lieu de détention et les morts sur leur lieu de sépulture. Hélas, il n’en est pas le cas pour nos prêtres dont nous ne savons ni le sort actuel, encore moins le lieu où ils se retrouveraient. Nous ne savons pas leur rendre hommage. C’est cette peine que nous venons offrir au Seigneur dans cette célébration eucharistique. Ne les oublions pas, a-t-il supplié.



L’Eglise ne peut pas venger par des armes de guerre la violence infligée à nos frères. Elle nous convie à offrir notre souffrance au Christ, Grand-prêtre qui porte sur lui toutes nos souffrances pour les offrir à son Père. Il nous a créés libres et heureux. Voilà pourquoi, le Christ lui-même souffre avec nous dans cette misère dans laquelle nous ployons, a déduit Mgr José Moko. Offrons-lui notre souffrance car il est l’Alpha et l’Oméga. Il nous en délivrera. Car il a vaincu la mort, par conséquent, la souffrance.

En poursuivant, Mgr José Moko a indiqué que la CENCO se préoccupe beaucoup de la souffrance de la population de l’Est. Il a rappelé que toutes les fois que Mgr Sikuli Melchisédech arrive à Kinshasa pour les réunions de la CENCO, tous les Evêques restent suspendus à se lèvres pour écouter le calvaire qu’endurent les fidèles de l’Est de la RD Congo. A en croire le prélat d’Idiofa, la CENCO ne cesse de dénoncer le mal auprès des politiques. Ceux qui lisent nos lettres de la CENCO, a-t-il souligné, peuvent en témoigner. Nous allons jusqu’à rencontrer les présidents pour leur parler de l’insécurité à l’Est de la RD Congo. Nous sommes venus en mission conjointe avec l’ACEAC pour palper du doigt la souffrance que vous endurez depuis plus d’une décennie. Nous transmettrons votre peine aux Evêques de la CENCO et aux dirigeants politico-administratifs. Nous souhaiterions que votre message soit relayé par les moyens de communication jusqu’à être entendu par des instances compétentes.

Dans votre lutte pour la paix, confiait Mgr José Moko aux fidèles de Mbau, soyez toujours des hommes de prière. Car, expliquait-il, la prière est comme une corde qui relie les humains à Dieu. Elle demeure notre arme pour vaincre les forces du mal qui ruinent la société. L’Eglise ne détient pas d’armes de guerre contre les assauts de l’adversaire. La prière en est une qui soit efficace pour une lutte non violente. Elle va jusqu’à viser la conversion du bourreau. Dans cette considération, le pasteur du d’Idiofa a appelé les fidèles à prier inlassablement afin que Dieu touche les cœurs de ceux qui vous persécutent. En priant pour vos Pères et Abbés portés disparus, priez aussi pour la conversion de leurs ravisseurs. Vous êtes témoins des effets de la prière dans votre vie. Vous avez vu des malades être délivrés de leur tourment par la force de la prière. Croyez donc à la force agissante de Dieu à travers votre insistance dans la prière.

Au nom de la CENCO et de l’ACEAC, disait-il,  je présente mes compassions à Mgr Sikuli Melchisédech, Evêque et pasteur de ce diocèse aux prises avec les massacres de la paisible population. Lui, dont certains des ministres ont été victimes de la barbarie. Mgr José Moko a également présenté ses sympathies aux pères Assomptionnistes et les a félicités pour avoir accepté de poursuivre la mission pastorale dans cette paroisse de Mbau où certains de leurs ont été enlevés. Je pensais que ces pères avaient été kidnappés loin dans la forêt. Je suis surpris de voir que c’était dans une communauté en pleine cité, s’est-il exclamé ! En concluant son homélie, Mgr José Moko s’est adressé aux fidèles et les a encouragé à persévérer dans la prière. Je prie aussi pour vous, mes chers frères et sœurs, a-t-il dit. Il leur a demandé de prier aussi pour lui et pour toute la délégation venue pour la mission de paix dans le diocèse de Butembo-Beni afin que l’objectif soit atteint.


Après le chant d’action de grâce, le Curé de la paroisse Notre Dame des pauvres de Mbau, le Père Dominique Kalipi a souhaité, au nom de ses fidèles, la bienvenue aux hôtes et a peint le tableau sombre de la tragédie qui sévit dans la zone pastorale nord. Il s’en est suivi le mot du Supérieur Provincial des Augustins de l’Assomption, le Révérend Père Yves Kaghoma qui est arrivé le matin sur place pour l’accueil des mêmes hôtes. Le chef de secteur de Mbau, Mr Lumande a également pris la parole au nom de citoyens de sa juridiction pour accueillir la délégation, la féliciter pour avoir bravé la peur jusqu’à venir palper du doigt la souffrance qu’endure la population de Mbau dans ce triangle de la mort. Son excellence Mgr Sikuli Melchisédech, Pasteur du diocèse de Butembo-Beni a alors conclu la série des discours en invitant les fidèles de Mbau à rester ferme dans la foi au Christ ressuscité. Il est confiant que seul Dieu mettra fin au mal qui gangrène notre société. Tous les locuteurs ont alors exhorté les prélats à porter aux autorités gouvernementales  la peine de la population de Mbau et ses environs en vue de la restauration de la paix.


La célébration eucharistique est allée se conclure sur le lieu de mémoire aux trois prêtres portés disparus. Il s’agit du lieu où la « Dynamique Bana Mbau » avait planté trois arbres dont chacun porte les noms des Pères : Jean-Pierre Ndulani, Anselme Wasukundi et Edmond Kisughu. Les Evêques ont alors béni ces arbres plantés depuis le 19 octobre 2020, à l’occasion du huitième anniversaire de leur kidnapping.  Au terme, un petit verre de rafraîchissement a été partagé avant le retour de la délégation à Beni.


















La Rédaction                   



[1] CENCO : Conférence Episcopale nationale du Congo

[2] ACEAC : Association des conférences Episcopales de l’Afrique Centrale