lundi 22 juillet 2013

PENSONS A NOS CONFRERES JEAN-PIERRE, ANSELME ET EDMOND

Bonjour chers confrères!
Juste pour vous partager ce que j'ai vécu ce matin.
Chers confrères, je vous salue tous par le nom de Notre Seigneur et Maître de tout Jésus Christ ! Je suis en train d’animer une retraite à une religieuse de la congrégation des Filles du cœur de Marie. Pendant nos causeries, je lui ai partagé le cas de nos confrères en brousse depuis le 19 octobre 2012. Elle en est trop touchée et elle me dit qu’elle prie beaucoup pour eux, bien sûr comme beaucoup d’autres personnes.

Ce matin avant mon instruction sur ‘’la puissance de la prière’’, elle a voulu s’excuser auprès de moi parce que elle a été à retard à la messe. Je l’ai écoutée. Mon père, a-t-elle commencé : cette nuit j’ai eu l’insomnie. Je me suis réveillée à 1heure du matin. Pendant ce temps d’éveil, je ne pensais qu’aux trois prêtres (Jean-Pierre, Edmond et Anselme). J’ai prié plusieurs chapelets à leur intention. Je pensais à ce que peut être leur situation aujourd’hui là où ils sont. Je me disais, ça ne doit pas être une bonne situation. C’est sûr ils vivent dans de mauvaises conditions là en brousse. Mais aussi, je me suis dit, voilà maintenant 9 mois (19 juillet 2013) que les leurs ne savent rien de ce qu’ils sont, un peu comme l’enfant fait 9 mois dans les seins de sa mère sans qu’on sache beaucoup sur lui dans les endroits où la médecine n’est pas très avancée. Alors j’ai demandé à Dieu par Marie de faire à ce que les leurs aient juste une idée sur ce que ces prêtres sont aujourd’hui là où ils sont un peu comme un accouchement après 9 mois de grossesse pénible et douloureuse. Voilà ce à quoi j’ai pensée cette nuit pendant mon insomnie. Le sommeil m’a repris seulement vers 5h20, et profondément endormie, je me suis réveillée quand c’était déjà tard. Vraiment je demande à ce que le Seigneur nous donne un signe, pas nécessairement la libération de ces prêtres comme le souhaitons presque tous, mais qu’Il nous permette de savoir quelque chose sur eux. Mon père, continuait-elle, depuis que vous m’avez parlé de ces prêtres, pendant toutes mes occasions de prière je ne cesse de présenter nos trois prêtres Jean-Pierre, Edmond et Anselme au Seigneur. Je suis sure qu’il va faire quelque chose.

Chers confrères, certes, tout ce discours ne vous dit rien et ne vous servira peut-être à rien. Mais si je tiens à vous le partager, c’est parce que, après avoir écouté la sœur je nous suis interpellé. Les jours vont vite et facilement nous oublions les choses. Au début, toutes les fois que le 19 du mois arrivait, telle ou telle personne pouvait nous rappeler que nos confrères viennent de passer 1, 2, 3…mois en brousse. Maintenant que ça fait un peu longtemps, le 19 du mois arrive en parle-t-on? Nous venions de finir la messe et personnellement je n’ai pas pensé à eux alors que deux jours avant nous venions de commenter que les confrères vont faire 9 mois en brousse. Qui de vous a fait allusion à eux pendant la messe aujourd’hui ? Si tu l’as fait, gloire à Dieu et courage !

Mais aussi, soyons en sûrs, il n’y a aucune autre voie qui nous permettra une idée claire sur nos trois confrères à part la prière. Si certains d’entre nous s’impatientent et se fatiguent de prier pour nos confrères, beaucoup d’autres en dehors de nous gardent patience et persévèrent dans la prière. Reprenons notre ferveur du début, prions avec amour, car un amour profond pour Jésus est une grande prière. La prière reste infaillible ; ‘’demandez et l’on vous donnera’’ nous dit l’Evangile, et si ce n’est pas la chose que vous demandez, alors vous aurez quelque chose de meilleurs.

Je nous exhorte chers confrères, prions sans cesse pour nos confrères et pour beaucoup d’autres qui vivent les mêmes conditions. Pensons à la supplication d’Abraham pour Sodome et Gomorrhe (Gn. 18,23-33). Je m’arrête en rappelant cette pensée de Kierkegaard Soren : Dans la vraie prière, ce n’est pas Dieu qui écoute ce qui lui est demandé, mais c’est celui qui prie qui persiste en prière jusqu’à écouter ce que Dieu a à lui dire. Ne nous fatiguons pas avant d’écouter ce que Dieu veut nous dire. C’est l’année de la foi, faisons preuve de foi et Dieu pourra faire ce qu’Il veut. Soyons patients jusqu’à écouter sa réponse un peu comme ce que disait François Mauriac à ces mots, quand nous disons que Dieu n’écoute pas nos prières, c’est qu’en effet nous n’écoutons pas ses réponses. Demandons tous cette grâce les uns pour les autres, celle de persévérer dans la prière... Tout à vous pour le Règne.
Padre Kizito,a.a.