jeudi 6 septembre 2018

Entrée officielle des 19 novices à la Maison Lwanga le 03 septembre 2018



Lors des vêpres de ce lundi 03 septembre 2018, le Révérend Père Provincial d’Afrique Yves Kaghoma a accueilli 19 novices qui viennent pour l’expérience de Jésus Christ dans l’Assomption.
Quelle heureuse coïncidence de l’ouverture de l’année canonique du noviciat Lwanga avec celle de l’année scolaire 2018-2019 au niveau national riment ! En ce sens, le Révérend Père Provincial a exhorté les jeunes Novices de comprendre qu’ils sont venus à l’école du Maître intérieur ; Jésus Christ. Ils ont le devoir de se laisser former et transformer de l’intérieur pour connaître le Christ qui veut tout homme saint, pour le suivre et mieux le servir. Il leur a énuméré quelques vertus à cultiver pendant ce temps fort d’apprentissage de la vie religieuse assomptionniste : le goût de la prière, la méditation de la Parole de Dieu, l’amour des conseils évangéliques (la pauvreté, l’obéissance et la chasteté), la nécessité de modeler son caractère, la passion de l’apostolat, l’intérêt du travail manuel qui, à en croire le Père Provincial, est l’arme pour lutter contre la misère, la soif de la fraternité, etc.
Le rituel d’accueil a consisté au port de la croix blanche en Ivoire, la remise des Règles de vie, des Écrits Spirituels et des chapelets aux jeunes novices par le Père Provincial Yves Kaghoma assisté de Père Tasi Augustin ; Maître des Novices. Voici leurs noms :
1. APIPAWE KANGERO Eloge
2. KASEREKA N’KUBA Innocent
3. KAKULE KAMAVU Hilaire
4. KAMBALE VIHUKO Grâce
5. KASEREKA MASTAKI Fiston
6. KATEMBO MESO Henri
7. LWANZO KAVUGHAVISI Désiré
8. MBUSA KAMITSYE Gédéon
9. MUHINDO MATINA Roland
10. MUHINDO MULENZE Moïse
11. MUHINDO MWENDAPEKE MUSAKIRWA Jean-Paul
12. MUHINDO VARONDI Germain
13. MUMBERE KALEGHULO Adolphe
14. MUMBERE MALIRO Justin
15. MUHINDO MWENGE Siméon
16. THASENYA SIKO Etienne
17. KIMWANGA MVUKA Bienvenu
18. SUNGU MUBWA Serge
19. MUKENDI LUSE Agneau-Pascal

La célébration s’est conclue par le Magnificat rythmé à l’africaine. Le vœu du Père Provincial Yves aux jeunes novices est qu’ils aillent de l’avant pour être des disciples de d’Alzon qui a servi fidèlement le Christ.
Par ailleurs, il convient de noter que la santé du Père Marcel Mukosa va de mieux en mieux. Il était présent et témoin de cet évènement d’accueil des novices. Portons-le toujours dans nos prières.   

jeudi 30 août 2018

Profession des vœux temporaires de 16 novices



Aujourd’hui 28 août 2018, nous avons célébré, en Église universelle, la fête de Saint Augustin notre Patriarche. Cette fête traditionnelle à l’Assomption, a été marquée par une célébration eucharistique toute particulière présidée par le Révérend Père Provinciale des Augustins de l’Assomption d’Afrique ; le Père Yves Kaghoma entouré d’une quinzaine de prêtres. La messe était dite dans la chapelle des Sœurs Oblates de l’Assomption de Malkia wa Mbigu à Mapendano. Au cours de la messe, 16 novices ont émis leurs premiers vœux de religion dans la Congrégation des Augustins de l’Assomption (Les Pères Assomptionnistes).

Dans son homélie, le prédicateur a montré qu’Augustin a connu, dans sa jeunesse, une expérience de pécheur et de dévergondage en quête de savoir. Mais il s’est résolu de renoncer au péché et de rechercher Dieu qui est le Créateur de l’homme. « S’il nous a faits pour lui, notre cœur ne serait jamais en repos tant qu’il n’aurait pas demeuré en lui » a-t-il souligné. Il nous a donc exhortés à nous convertir et à recevoir la lumière étincelante qui vient de Dieu afin de nous éclairer de l’intérieur. Il nous invite à connaître Dieu et à le servir.


En s’adressant aux lauréats du jour, le Père a donné quatre axes pour mieux vivre la mission au service du Royaume : la prière, la pauvreté, l’obéissance et la chasteté. La messe a été chantée par les « Petits David » de la Maison Lwanga avec « Piperera » comme chant d’action de grâce. Après la messe, un repas fraternel a été partagé à la maison Lwanga à l’honneur de jeunes profès, des parents et des invités sous une pluie battante.
Le soir à la maison Provinciale, la célébration de la saint Augustin s’est conclue par la réintégration du Père André Mughunda au ministère public. Cet évènement s’est déroulé lors de l’office vespéral. Une joie immense pour nous et pour ce ministre de Dieu qui est appelé à travailler pour l’avènement du Règne de Dieu dans notre paroisse de Kasando à Kirumba d’ici septembre 2018. Les vœux du Père provincial étaient de lui souhaiter un « bon ministère et d’être le Prêtre selon le Cœur de Dieu. »

lundi 30 juillet 2018

L’OFFICIEL DU CONSEIL PROVINCIAL DU 09 AU 13 JUILLET 2018


Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 13 juillet 2018, admis à la première profession des vœux de religion les Novices dont les noms suivent :
  1. EUGENE PALUKU Kataliko
  2. KAKULE TASI Gabriel
  3. KAMBALE BALEWA Mutumishi
  4. KAMBALE MBALUTWIRANDI Lwanzo
  5. KAMBALE MUSONGORA Hervé
  6. KAMBALE MUYISA Moïse
  7. KAMBALE MUSEYA Gervais
  8. KASEREKA MBAGA Muhungamuvi
  9. KASEREKA NZALIBUNA Ezéchiel
  10. KATEMBO KABWANA Charles
  11. KATEMBO KANGITSI César
  12. KASIMBI MALUMENGU Benjamin
  13. KISIKISI WOYITA Joël
  14. MUMBERE MATANDA Wasingya
  15. NZIAVAKE KATEKE Magloire
  16. SHUKURU LULENO Elias

 


Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 13 juillet 2018, admis au renouvellement de leurs vœux de religion les Frères dont les noms suivent :
1.     KAKULE GRÂCE Tegheka G1
2.     KAMBALE MBOGHA Georges G1
3.     KAMBALE MUSE Sylvestre G1
4.     KAMBALE MUVAKULI Jean Baptiste G1
5.     KAMBALE NDAMBUKO Gervais G1
6.     KAMBALE VWIRUKA Richard G1
7.     KASAO MAHESHE Jules Philippe G1
8.     KASEREKA MUTUME Trésor G1
9.     KASEREKA NDAKO Maombi G1
10.  LIMBAYA BATOASO Guelord G1
11.  LUKALA BURU Freddy G1
12.  MBOMBO BARKWE Bienvenu G1
13.  MOKILI MALIDRALE Crispin G1
14.  MUHINDO ISUNGU Vianney G1
15.  MUHINDO MUHASA Angélus G1
16.  MUMBERE NDAKASI Jérémie G1
17.  PALUKU KIHEMBO Dieu-merci G1
18.  TSONGO NZEMBA Richard G1
19.  KAHUNGU TWABATWA Éphrem G2
20.  KATEMBO MASIMENGO Frédéric G2
21.  KIBALA TARIKO Ferdinand G2
22.  MUSAFIRI MUHITSYA Jean-Christian G2
23.  KAMATE KITSAKULENDE Marie Gaston G3
24.  KAMBALE YALAMIZE Musave G3
25.  MATONDO LUBIKAMO Juvens G3
26.  MUHINDO KAHAMBA Justin G3
27.  MUHINDO SAASITA Faustin G3
28.  MUMBERE SEKERAVITI Justin G3
29.  MUZUDI KINDALA Dieu-merci G3
30.  NKOY BAKOLANA André Teddy G3
31.  PALUKU KAHUMULA Jacques G3
32.  TIENE NGANGA Fabrice G3
33.  KAMBALE MAYANI Gédéon
34.  KAMBALE SABWIRA Jean-Marie Vianney
35.  KATEMBO SIWATHULA Anicet
36.  MUHINDO LUKOGHO Christophe
37.  MUHINDO VUHESE Léon
38.  SANGALA VUTSEME Richard
39.  PALUKU KATEMENGI Charles


Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 13 juillet 2018, admis à la première profession des vœux de religion les Frères dont les noms suivent :

1. EUGENE PALUKU Kathaliko (Paroisse Païda)
2. KAKULE TASI Gabriel (Paroisse de Mbau)
3. KAMBALE BALEWA Mutumishi (Paroisse de Misebere)
4. KAMBALE MBALUTWIRANDI Lwanzo (Paroisse de Mukuna)
5. KAMBALE MUSONGORA Hervé (Paroisse Cathédrale)
6. KAMBALE MUYISA Moïse (Paroisse de Mukuna)
7. KAMBALE MUSEYA Gervais (Paroisse de Luofu)
8. KASEREKA MBAGA Muhungamuvi (Paroisse de Mukuna)
9. KASEREKA NZALIBUNA Ezéchiel (Paroisse de Byambwe)
10. KATEMBO KABWANA Charles (Paroisse de Mabasele)
11. KATEMBO KANGITSI César (Paroisse de Kitatumba)
12. KASINDI MALUMENGU Benjamin (Paroisse de la Résurrection / Lemba / Kinshasa)
13. KISIKISI WOYITA Joël (Paroisse Ste Thérese / Kalo / Kikwit)
14. MUMBERE MATANDA Wasingya (Paroisse de Ngengere)
15. NZIAVAKE KATEKE Magloire (Paroisse de Mbingi)
16. SHUKURU LUNENO Elias (Paroisse Mater Dei de Masisi)

Au noviciat de l’Afrique de l’Est

1. BONIFACE MUINDI John
2. KAKULE MBAFUMOJA Justin
3. KALINDA Bertin
4. MAKORI MAYENGA Joseph
5. PALUKU VATSURANA Grâce
6. VIDELIS MULANDI MUSEMBI









Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 13 juillet 2018, admis au noviciat des candidats les Frères dont les noms suivent :

1. APIPAWE KANGERO Eloge
2. KASEREKA N’KUBA Innocent
3. KAKULE KAMAVU Hilaire
4. KAMBALE VIHUKO Grâce
5. KASEREKA MASTAKI Fiston
6. KATEMBO MESO Henri
7. LWANZO KAVUGHAVISI Désiré
8. MBUSA KAMITSYE Gédéon
9. MUHINDO MATINA Roland
10. MUHINDO MULENZE Moïse
11. MUHINDO MWENDAPEKE MUSAKIRWA Jean-Paul
12. MUHINDO VARONDI Germain
13. MUMBERE KALEGHULO Adolphe
14. MUMBERE MALIRO Justin
15. MUHINDO MWENGE Siméon
16. THASENYA SIKO Etienne

Au noviciat de l’Afrique de l’Est
1. KAGANDA MIKE
2. MASEREKA AUGUSTINE
3. SIMON NDUNGU
4. O’G ANYO OUMA Kevin
5. MUZINDA Andrew
6. JOSEPH FRANCIS
7. JOSEPH AYORA KEBASO
8. EMMANUEL YOABU MASELE







Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 13 juillet 2018, admis au postulat des candidats dont les noms suivent :

1. BAHATI MUFUNIKO Roger
2. KAMANA BIHORO christian
3. KAKULE KAGHOMA Samuel
4. KAKULE SYAMBITE Mapenzi
5. KAMBALE KISAKA Joachim
6. KAMBALE LUKIMBA WA Arsène
7. KAMBALE MATEMBELA Jacques
8. KAMBALE MULI Justin
9. KAMBALE MWAKA Joachim
10. KASEREKA KIKONGO Aristide Zeblon
11. KASEREKA WAHINGAHI Merveille
12. KATEMBO SIVITSOMANWA Bienvenu
13. MAPENDO KAGHENI Benoît
14. MUMBERE KYUNGULO Grâce
15. MUMBERE SANGALA Jean-Claude
16. NZANZU MUHESI Nelson
17. PALUKU KASUSU Espoir
18. PALUKU LUVUNDU Jean Louis
19. PALUKU NZIWA Patrick


Avec l’avis du Conseil Provincial, le Révérend Père Yves KAGHOMA a, en date du 13 juillet 2018, admis au pré-postulat des aspirants dont les noms suivent :

1. BARAKA KAKULE KAHUKO
2. BAUMA BITASIMWA Charmant
3. BOLEMOYA BOTOMBE Franck
4. KAKULE MATHINA Serge
5. KAKULE VITELE Fabrice
6. KAMBALE BARAKA Mawano
7. KAMBALE KALUMBI Honoré
8. KAMBALE KARTASI Gédéon
9. KASEREKA MUKO Joseph
10. KASEREKA VISOMA Pontien
11. KATEMBO SHUKRANI Mukenzi
12. KATEMBO VYASINGO Arsène
13. MUHINDO BALIKWISHA Gloire
14. MUHINDO KIKONGOKONGO Justin
15. MUHINDO MALYATSI Pascal
16. MUHINDO SIRIKIVUYA Steven
17. WASINGYA KAVUGHE Thierry




Pour le Conseil Provincial d’Afrique
P. NZUVA KAGHOMA Yves, a.a.                        P. KAKULE MUNDUVUYIRA Joseph, a.a.
  Supérieur Provincial d’Afrique                                      Secrétaire Provincial d’Afrique


mardi 15 mai 2018

LE PÈRE YVES NZUVA KAGHOMA EST NOMMÉ SUPÉRIEUR PROVINCIAL D’AFRIQUE


La Province Assomptionniste d’Afrique est en liesse en accueillant le nouveau Supérieur Provincial en la personne du Révérend Père Yves Nzuva Kaghoma. La nouvelle nous est parvenue le lundi 14 avril 2018, au bout d’une période de plus ou moins cinq mois des consultations des religieux de la Province. Le Père Yves devient le cinquième Provincial africain après les PP. Jean-Chrysostome Kanyororo Kisali, Jean-Marie Paluku Meso, Vincent Kambere Kaghaniryo et Protais Kabila Kalondo.

Son identité

Le Père Yves Kaghoma est né le 19 août 1972 à Luofu, au sud du territoire de Lubero, au Nord-Kivu en République Démocratique du Congo. Il a fait l’école primaire à Vuvogho, Kanyabayonga, de 1979 en 1986. Après l’école primaire, il est allé à l’école secondaire à l’Institut Kanyabayonga pour faire la Bio-Chimie de 1986 en 1992. Il devient alors enseignant dans ce même Institut de 1992 en 1994.

Son parcours de formation religieuse

Au cours de l’année 1994-1995, Yves est entré au Postulat/Kindugu, en ville de Butembo. L’année suivante, c’est-à-dire 1995-1996, il entre au Noviciat Saint Charles Lwanga/Butembo. Il émet ses premiers vœux de religion le 28 août 1996.
De 1996 en 1999, Yves est nommé dans la communauté de Bulengera en vue du premier cycle de philosophie. Après quoi, il est envoyé en stage au noviciat Saint Charles Lwanga, l’année 1999-2000. De 2000 en 2004, il est envoyé en mission en Espagne, tout en suivant un programme des cours du premier cycle de théologie aux Facultés San Dámasso à Madrid. Pendant cette période, il fait sa profession perpétuelle le 28 septembre 2002. De 2004 à 2006, il poursuit ses études d’abord en Licence en Théologie dogmatique à la Universidad Pontificia de Comillas à Madrid, puis en Formation des formateurs au centre « Ruah » Salamanca, pour deux ans.
Yves fut ordonné diacre le 18 février 2006 à la Paroisse Reina del Cielo à Madrid. Et il sera ordonné prêtre le 19 juillet 2007 à Mulo au Diocèse de Butembo-Beni, en République Démocratique du Congo.

Activités pastorales après l’ordination sacerdotale

Pendant quatre ans, le Père Yves a enseigné le cours d’Histoire de l’Église et de Théologie des Vœux à l’inter-noviciat d’Arusha. Durant six ans, il a enseigné le français, la liturgie, la spiritualité et la Doctrine sociale de l’Église au Philosophat des Pères Spiritains à Arusha-Tanzanie. Il a été Maître des novices à Kizito House d’Arusha –Tanzaie de 2008 en 2014. Il est nommé Responsable de la commission de formation dans la région de l’Afrique de l’Est de 2010 en 2014. De 2011 en 2014, il est Père Spirituel du Noviciat des Sœurs Carmélites à Arusha. De 2014 à nos jours (2018), il a assumé la charge de Responsable de Formation en Province d’Afrique, donnant cours d’Histoire de l’Église et d’Ecclésiologie à l’inter-noviciat/Butembo. Il enseigne également la Doctrine sociale de l’Église et l’Espagnol à l’ISEAB. Depuis juin 2017, il est Responsable de Formation et premier Assistant Provincial en Province d’Afrique.

La nomination du Père Yves comme Supérieur Provincial d’Afrique

Le lundi 14 mai 2018 fut décisif. Le Très Révérend Père Général, Benoît Grière en son Conseil, a nommé le Révérend Père Yves Kaghoma comme Supérieur Provincial de la Province d’Afrique. À l’annonce de cette nomination, la communauté Gervais Quenard tomba en admiration et euphorie ; si bien qu’elle se mit à organiser, à la dérobée, une réception à l’honneur du nouveau responsable de la maison.       

Au cours de l’Eucharistie matinale du 15 mai 2018 à laquelle il préside, l’Ancien Provincial —le Père Protais Kabila— a tenu à présenter à l’assemblée le Nouveau —le Père Yves Kaghoma—, selon l’esprit de famille traditionnel à l’Assomption.




En signe de soutien et d’assurance, le Père Protais embrassa le Père Yves, tout en demandant à l’assemblée de prier quotidiennement pour le nouveau Provincial, afin qu’il ait des épaules solides, aptes à endurer le poids de la province tout entière.




















Propos recueillis par
KAKULE MUVUNGA-TARDIF Deogratias, a.a.

dimanche 11 février 2018

LES ORDINATIONS DIACONALE ET SACERDOTALE AU SEIN DU DIOCÈSE DE BUTEMBO-BENI COMME SIGNES D’ESPÉRANCE EN UN CONGO « QUI GÉMIT EN DOULEURS D’ENFANTEMENT » (SAINT PAUL) !


En ce sixième dimanche du temps ordinaire de l’année B, l’église locale de Butembo-Beni rend grâce à Dieu pour l’appel qu’Il a adressé à vingt et un de ses serviteurs à œuvrer à sa vigne : dans l’église paroissiale de Kitatumba, de 10 h 15’ à 14 h 30’, trois ont été ordonnés Diacres et dix-huit Prêtres.


Voici les noms des Acolytes ordonnés Diacres (tous sont Assomptionnistes) :
1.            CHIBALONZA LUBANJA Marc,
2.            KAKULE LUTUNDE Marius,
3.            VIHAMBA MUSOSOTYA Jean-Paul.



Les Diacres dont les noms suivent ont été ordonnés Prêtres :
4.            ANDRÉ MAYELE, Franciscain
5.            KAKULE MUTAHYA Augustin, Assomptionniste
6.            KAMBALE KATAKA Guillaume, Diocésain
7.            KAMBALE KATALIKO Urbain, Diocésain
8.            KAMBALE VITASIMWA Jean-Paul, Diocésain
9.            KAMBALE MALYABWANA Uzima ni Mali, Assomptionniste
10.         KAMBALE MBUYIRO Delphin, Diocésain
11.         KAMBALE WASINGYA Samuel, Diocésain
12.         KASEREKA KWIRATWIWE MUPENZI Théophile, Diocésain
13.         KASEREKA MAJARIBU Fabien-Gédéon, Diocésain
14.         KASEREKA MAPENDANO Roger, Diocésain
15.         KASEREKA MOLOVERYA Muyisa, Assomptionniste
16.         KASEREKA MUKOKA Jérôme-Jonas, Diocésain
17.         KAVUSA VYALEMA Jean-Marie, Diocésain
18.         MAPENDO SONDIRYA Angélus, Diocésain
19.         MUHINDO KIMBESA Jean-Baptiste, Diocésain
20.         MUHINDO MATHE François, Assomptionniste
21.         MUHINDO NGALYAVUYIRA Emmanuel, Assomptionniste.


L’Eucharistie était présidée par Monseigneur Sikuli Paluku Melchisédech, Évêque du diocèse de Butembo-Beni, entouré d’une centaine de Prêtres venus de diverses paroisses dudit diocèse.





  
Dans son homélie, l’Évêque a exhorté les lauréats du jour à emboiter les pas au Seigneur Jésus Christ, à travers sa radicalité prophétique.


Cette exhortation fait écho à l’option vitale qu’a prise, depuis une décennie, le Cardinal Monsengwo Pasinya Laurent vis-à-vis des gouvernants congolais sous l’injonction : « il est temps que les médiocres dégagent afin que règnent la paix et la justice en RDC » !


Le Cardinal Laurent Monsengwo a, le mardi 2 janvier 2018, condamné la répression violente de la marche des chrétiens catholiques du 31 décembre 2017 par «des prétendus vaillants hommes en uniforme ». Cette manifestation pacifique avait été initiée par le Comité Laïc de Coordination (CLC) pour revendiquer « l’application réelle » de l’accord du 31 décembre 2016.
Monsengwo a stigmatisé les agissements des « prétendus vaillants hommes en uniforme», qui traduisent malheureusement la barbarie :
« Nous en voulons pour preuves : le fait d’empêcher les fidèles chrétiens d’entrer dans les églises pour participer à la célébration eucharistique dans les différentes paroisses de Kinshasa, le vol d’argent, d’appareils téléphoniques, la poursuite, la fouille systématique des personnes et de leurs biens dans l’église et dans les rues, l’entrée des militaires dans les cures de quelques paroisses sous prétexte de rechercher les semeurs des troubles, les tueries, les tirs à balles réelles et à bout portant sur des chrétiens tenant en mains bibles, chapelets, crucifix et statues de la Vierge Marie ».
L’Archevêque de Kinshasa conseille aux dirigeants médiocres de dégager pour que règnent la paix et la justice en RD Congo. Il se demande comment faire encore confiance à des dirigeants incapables de protéger la population, de garantir la paix, la justice et l’amour du peuple : « Comment ferions-nous confiance à des dirigeants qui bafouent la liberté religieuse du peuple ? », a-t-il poursuivi.
Pour lui, l’instrumentalisation de la liberté religieuse pour masquer les intérêts occultes comme, par exemple, l’accaparement des ressources, des richesses, le maintien au pouvoir par des méthodes anticonstitutionnelles, peut provoquer et provoque des dommages énormes à la société congolaise. D’après lui, l’accord politique global et inclusif, parrainé par la CENCO, est « violé volontairement ».
Il sied de noter que Monseigneur Monsengwo Pasinya Laurent est devenu la bête noire de Kabila Kabange Joseph et de son régime.


L’Archevêque de Kinshasa Monsengwo Pasinya Laurent, figure de la puissante Église catholique congolaise et du Vatican, ressort la carte du défi frontal au pouvoir en ce début d’année 2018 cruciale pour la République Démocratique du Congo (RDC), un an après la médiation de l’épiscopat dans la crise liée au maintien du président Joseph Kabila : « Il est temps que les médiocres dégagent », « barbarie », « mensonge systémique », « brutalités policières »…: il a suffi de quelques mots bien sentis en 48 heures pour que Mgr Monsengwo, 78 ans, fasse honneur à sa réputation d’opposant numéro un. D’autant que les appels à manifester de l’opposition politique ont sonné creux fin 2017 face à l’interdiction et la dispersion systématique de tout rassemblement.
L’archevêque de Kinshasa, une capitale d’environ 10 millions d’habitants et plus de 130 paroisses, est la figure de proue de l’Église romaine dans un pays de quelques 80 millions d’habitants très majoritairement catholiques, malgré la prolifération des Églises évangéliques dites du « réveil » (dont certains avancent qu’elles soutiennent le président Kabila).
Puissant à Kinshasa, le prélat congolais pèse lourd aussi à Rome. Élevé au rang de Cardinal par le Pape Benoît XVI, Mgr Monsengwo représente l’Afrique dans le collège de neuf cardinaux nommés par le Pape François pour travailler sur la réforme de la Curie.
Le Vatican lui a apporté son soutien après ses déclarations fracassantes. À Kinshasa, le nonce apostolique, Luis Mariano Montemayor, un Argentin proche du pape, a aussi dénoncé « la réaction disproportionnée des forces de sécurité congolaises » face à la marche des catholiques du 31 janvier 2018.
Dans un premier temps, Mgr Monsengwo n’avait pas commenté cet appel des laïcs proches de l’Église à une marche pour demander au président Kabila de déclarer publiquement qu’il quitterait bien le pouvoir. La réponse des forces de sécurité (au moins cinq morts, 134 paroisses encerclés, cinq messes interrompues…, d’après la nonciature) semble avoir réveillé une profonde colère chez cet homme de taille moyenne, qui lit ses homélies à voix basse entrecoupée de longs silences.
Communiqué souhaitant la fin du « mensonge systémique » et que « les médiocres dégagent », interview à radio Vatican, messe du 4 janvier à la mémoire des martyrs de l’indépendance, qu’il compare « aux morts d’aujourd’hui » victimes des « brutalités policières »…: ses prises de position ont suscité une mise en garde du gouvernement frisant la menace de poursuites. « Monseigneur Laurent Monsengwo a tenu des propos injurieux à l’endroit des dirigeants du pays ainsi que des forces de l’ordre », a indiqué vendredi un compte-rendu du Conseil des ministres diffusé par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga.
Archevêque de Kinshasa depuis 2007, Mgr Monsengwo s’inscrit dans l’histoire de l’Église du Congo, engagée depuis l’indépendance de la Belgique, le 30 juin 1960, dans les questions de société, selon le Père Léon de Saint-Moulin, jésuite et historien du Congo.
Noël 2016 déjà. Monsieur Kabila n’a pas organisé d’élections alors que son deuxième et dernier mandat a pris fin le 20 décembre, provoquant des manifestations étouffées dans le sang en septembre et décembre. « Il est révolu le temps où l’on cherchait à conserver le pouvoir par les armes, en tuant son peuple. Celui qui respecte la Constitution n’a rien à craindre de la justice », glisse le Cardinal pendant la messe de minuit entre deux citations tirées des Évangiles. Quelques jours plus tard, pour enrayer la violence, le puissant épiscopat congolais parraine un accord majorité-opposition prévoyant des élections en décembre 2017 au plus tard.
Des élections finalement reportées au 23 décembre 2018. Mgr Monsengwo s’est-il senti floué ? La conférence épiscopale fait en tous cas savoir qu’elle regrette ce report et demande au président Kabila de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession.
En 2011, le Cardinal avait déjà contesté la réélection du jeune chef de l’État, en estimant que les résultats de la présidentielle – face à l’opposant historique Étienne Tshisekedi wa Mulumba – n’étaient « conformes ni à la vérité, ni à la justice ».
À l’époque du président Kabila père (Laurent-Désiré, 1997-2001), alors archevêque de Kisangani, Mgr Monsengwo se montre déjà critique envers le nouveau pouvoir. Pendant les guerres de 1998-2003 qui ravagent l’Est de l’ex-Zaïre, il doit à un moment quitter cette grande ville du Nord-Est de la RDC, théâtre d’une guerre entre forces du Rwanda et de l’Ouganda.
Son parcours politique a commencé sous la dictature du Maréchal Mobutu Sese Seko (1965-1997), qui a entretenu des relations ambivalentes avec l’Église, entre interdiction des noms chrétiens et accueil du Pape Jean-Paul II en 1980.
Déjà figure morale et populaire, Mgr Monsengwo a pu apparaître dans les années 1990 comme le Desmond Tutu congolais en prenant la tête de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) supposée libéraliser le pouvoir, puis d’une sorte de Parlement de transition, avant d’être écarté.
Un quart de siècle plus tard, cet homme polyglotte, proche du président du Congo-Brazzaville Denis Sassou Nguesso, se trouve plus que jamais au centre du jeu en cette année 2018 de toutes les attentes.
Mardi 16 janvier 2018, à la cathédrale du Centenaire protestant, le message du Cardinal Monsengwo a trouvé du répondant auprès de la haute hiérarchie de l’ECC (Église du Christ au Congo). L’Archevêque de Kinshasa n’aura pas prêché dans le désert. Car le Révérend Pasteur Ekofo François-David prône, sur les pas du Cardinal Monsengwo, un État de droit en RDC tout en fustigeant la forme de gouvernance actuelle : « L’État congolais n’existe pas. Léguons à nos enfants un pays de droit ! ».


Après la ” médiocrité “, l’ECC évoque aujourd’hui un ” Non-Etat “. Ce qui met la majorité au pouvoir dans tous ses états, au moment où le Comité laïc de coordination annonce une nouvelle marche ce 21 janvier ; pour réclamer encore et toujours la mise en œuvre intégrale de l’Accord politique du 31 décembre 2016. Là où le cardinal Monsengwo a fait mention des ” médiocres “, le pasteur Ekofo est allé plus loin, en indexant l’absence de l’Etat. La RDC est un ” non-Etat “, a dit l’évêque protestant.
Dans la cathédrale, où tout la noblesse politique était rassemblée, personne n’a su relever sa tête. Autant dire que le Cardinal a semé un grain qui commence à germer dans les milieux religieux congolais. En cette année 2018, la RDC est inscrite dans une dynamique de changement, plus que jamais irréversible.
Dans la suite du message qui appelle à ne jamais trahir le Congo, longtemps véhiculé par M’Zee Laurent-Désiré Kabila, le Révérend Ekofo a encore lancé une pique vers la classe dirigeante : « Dieu nous a donné beaucoup de richesses ; Il nous jugera sur base de ce qu’Il nous a donné », a déclaré le pasteur protestant, devant un auditoire totalement pétrifié.

Ce culte a été organisé à la cathédrale du Centenaire de l’Église du Christ au Congo (ECC), dans la commune de Lingwala, pour commémorer la mort de Laurent Désiré Kabila, assassiné le mardi 16 janvier 2001, dans son cabinet de travail, au Palais de Marbre, à Kinshasa. Dans son homélie, l’officiant, le Pasteur Ekofo François-David, a rappelé à l’assistance le vœu de Mzee Kabila : « Ne jamais trahir le Congo !”.
Le Pasteur a, à cette occasion, appelé les autorités à travailler pour l’intérêt de tous, tel que prôné par Laurent-Désiré Kabila et à instaurer la justice et l’Etat de droit dans le pays.
 

Dans la cathédrale protestante du Centenaire, pleine à craquer, le courageux prédicateur a déroulé son réquisitoire. Sourire aux lèvres, le Pasteur Ekofo a transformé le traditionnel message d’hommages à Laurent-Désiré Kabila en un véritable rappel à l’ordre. D’abord, à l’égard du chef de l’État, au cœur de la crise politique que traverse le pays, pour n’avoir pas quitté le pouvoir à l’issue du second et dernier mandat.


Sans citer le nom de Joseph Kabila, l’Officiant fait appel à une métaphore sportive. Subtile et discrète : « J’aime bien l’athlétisme où il y a des courses à pied, surtout. Et j’aime spécialement une course : la course de relais où une personne transmet le bâton à une 2ème personne, à une 3ème et à une 4ème. Dans l’histoire du pays, c’est pareil ! », a déclaré, ce membre du directoire de l’ECC.
L’histoire du pays, celle de la RDC est bloquée depuis le 20 décembre 2016, date à laquelle un passage du « bâton » entre le président sortant et son successeur élu était censé avoir lieu. C’était la première libération du pasteur titulaire de la Cathédrale du centenaire, qui n’avait jamais bien porté son nom. Surtout lorsqu’il va aborder la problématique de l’État congolais : « Un État inexistant, a tranché avec insistance le Prédicateur. Inexistant, car la loi n’y est pas respectée, si ce n’est qu’elle est appliquée de manière discriminatoire. Pays où malgré la règlementation, les Congolais importent des véhicules à volant à droite pour des routes susceptibles de n’accepter que des volants à gauche. L’État regarde mais préfère fermer les yeux. J’ai l’impression que l’État n’existe pas vraiment. L’État n’existe pas réellement », a-t-il persisté sur fond d’une anecdote du volant.
Pour enfoncer le clou, dans ce pays qui ne souffre pas seulement de la crise politique mais aussi de la situation socioéconomique désastreuse, le pasteur fait recours au livre de Deutéronome (Chapitre 10 :14) et évoque la terre, ce « don de Dieu aux fils de l’homme ». Une référence biblique pour rappeler aux dirigeants congolais leur responsabilité dans la situation d’un pays immensément riche mais où le peuple croupit dans la pauvreté : « Même Dieu se demande comment nous sommes pauvres », a-t-il enchaîné. Cette pointe d’ironie n’a pas été relevée par l’assistance déjà mise mal à l’aise. Et de mettre en garde contre toute irresponsabilité : « Dieu a donné la gestion du Congo à nous Congolais. Et c’est nous Congolais qui, un jour, rendrons compte à Dieu de notre gestion de sa terre, de la RDC ».
Critique et direct, le Pasteur protestant a dépeint le tableau socioéconomique et politique sombre du pays en présence de ceux qui assurent la gestion de l’État au quotidien : « L’État congolais n’existe pas. Nous devons léguer à nos enfants un pays de droit où tous les hommes sont égaux, tout le monde doit être traité sur un même pied d’égalité par la justice quel que soit son rang. Préservons notre cher pays selon la volonté de  M’zee, surtout ne perdons pas même un centimètre de notre pays ».
Devant lui, le président de l’Assemblée nationale, représentant personnel du chef de l’État, le Président du Sénat, des Députés nationaux et Sénateurs, le Premier Ministre, les membres du gouvernement, les chefs des institutions d’appui à la démocratie, les autres chefs confessions religieuses, à savoir musulman et Armée du salut, les autorités coutumières et autres. Les présidents de deux Chambres du Parlement étaient présents, avec à leur côté, le Premier ministre Bruno Tshibala, le président du CNSA, Joseph Olenghankoy et les principaux cadors de la MP. Tous étaient là, pensant que le prédicateur protestant allait les caresser dans le sens du poil.
 
Plusieurs personnalités politiques ont pris part au culte de requiem dont le président de l’Assemblée nationale qui a représenté le chef de l’Etat, le Premier ministre, l’épouse de Joseph Kabila et ses enfants, mais aussi la famille de Mzee Kabila.


Dans la salle, c’était le calme absolu. Tous ont eu la face tournée vers le sol, esquivant – avec pointe de dépit –les flèches mouchetées du Prédicateur. Retransmis en direct à la télévision nationale, en toute innocence, le sermon du Prédicateur du jour a pris au dépourvu les commanditaires du culte.
Et dire que, comme elle en a l’habitude, la MP n’a pas pu couper à temps le signal de la chaîne nationale suivie au niveau national et international via le satellite. Qu’est-ce à dire ? Est pris qui croyait prendre ! La majorité au pouvoir a reçu à brûle-pourpoint une douche froide en pleine figure. Elle a encaissé, sans broncher.
« Chat échaudé craint l’eau froide », la MP a pris les précautions pour ne pas tomber dans le même piège. Elle a refusé la retransmission en direct du culte de commémoration de la mort de Patrice-Emery Lumumba. Peine perdue car, en acceptant de revenir quand même à la cathédrale Notre-Dame du Congo, l’Officiant, à l’instar du Pasteur protestant François-David Ekofo, a fait une homélie qui s’est inscrite dans la droite ligne du message de libération du Cardinal Laurent Monsengwo. De la Cathédrale protestante du Centenaire à Notre Dame du Congo, le ton est resté le même.
Lors de la messe de commémoration de la mort de Patrice Emery Lumumba, Mgr Jean Pierre Kuambamba a exhorté les dirigeants à ne pas être à la base des malheurs des Congolais : « Lumumba est mort pour que les Congolais vivent dans de bonnes conditions. Il a utilisé sa force pour être au service de la nation. Il a ressorti le portrait de quelqu’un qui a reçu l’onction du Christ.
Réfléchissons chacun selon son rang, qu’avons-nous fait des aspirations de Lumumba qui a sacrifié sa vie pour la libération du Congo ? Nous sentons-nous concernés par les souffrances du peuple congolais ? Ne soyons pas à la base des malheurs de nos frères », a martelé Jean-Pierre Kuambamba devant plusieurs Officiels.
En définitive, la MP s’est trouvée prise entre deux feux. À quel Saint va-t-elle se vouer ? Difficile à dire pour l’instant. Sauf que l’énervement devrait être à son comble quand on savait que dimanche le 21 janvier 2018 le Comité Laïc de Coordination (CLC) annonçait une marche revendiquant le respect de l’accord de la Saint-Sylvestre. 
Après Mgr Marini, l’ancien patron de l’ECC, les protestants ont retrouvé leur marque. Sur la toile, Paul Diakiese, pasteur de l’ECC, résume l’attitude de l’Église protestante : « Ils ont voulu opposer l’Église protestante à l’Église catholique, alors ils ont été servis … Protestants et Catholiques ont toujours été ensemble ! Et je tiens à vous dire que dans l’Église protestante, il y a pire que François-David Ekofo… Finalement, ce n’est plus un problème des Catholiques ou des Protestants, mais c’est désormais un mouvement citoyen… ». 
La majorité au pouvoir croyait si bien faire en se déplaçant en masse pour la cathédrale protestante du Centenaire, où elle avait choisi de commémorer les 17 ans de l’assassinat de M’Zee Laurent-Désiré Kabila. La cathédrale Notre-Dame du Congo qui leur a servi pendant plusieurs années, de cadre pour le culte en mémoire du « soldat du peuple » a été zappée au profit de la bâtisse protestante du centenaire. Son objectif s’en dégage clairement : se moquer de l’Église catholique et montrer à ses dirigeants que le pouvoir pouvait bien se passer d’elle et trouver mieux ailleurs. Le pouvoir croyait bien prendre sa revanche sur l’Église catholique.
Comme, avec Mgr Pierre Marini Bodho, président honoraire de l’Église du Christ au Congo, le pouvoir s’était préparé à réserver une réplique en règle à l’Église Catholique. À l’occasion, tous les ténors de la MP avaient fait le déplacement de la cathédrale protestante du Centenaire. Mal lui en a pris. Car, personne ne s’attendait à la surprise que leur réservait le Révérend François-David Ekofo, officiant du jour. Retransmis en direct à la télévision nationale, en toute innocence, le sermon du Prédicateur du jour a pris au dépourvu les commanditaires du culte.
Le Pasteur Ekofo a enfin plaidé pour le développement des infrastructures de la RDC à l’instar d’autres pays du monde.



« Quand on parcourt l’Afrique, il y a des routes qui permettent aux gens de circuler librement mais c’est seulement en arrivant à la frontière de la RDC qu’on remarque qu’il n’y a pas de route. Que ce soit du côté nord ou Sud, c’est la même chose. Pourtant la libre circulation des personnes et des biens pourra permettre aux Congolais de se connaître davantage et d’apprendre à cohabiter. La libre circulation permet aussi de consolider l’unité nationale », a conclu le Pasteur Ekofo François-David.
Dans la partie caudale de son message —combien interpellateur—, le Pasteur Ekofo François-David a endossé la lutte contre la balkanisation de la RDC. Aussi a-t-il appelé les politiques au sursaut d’orgueil : « Nous ne devons pas transmettre un territoire désuni à nos enfants parce que nous-mêmes nous avons reçu un territoire uni. Nous ne devons pas céder un millimètre de notre pays à qui que ce soit… Nous devons transmettre à nos enfants un pays où l’État est réel où tout le monde est égal devant la loi », a-t-il martelé.

Synthèse réalisée par
KAKULE MUVUNGA-TARDIF Deogratias, a.a.
Secrétaire Provincial d’Afrique