samedi 29 septembre 2012

NOTRE IMPLANTATION A GOMA: SUIVI DU P. THIERRY


RAPPORT DES VISITES DU 25 AU 31 JUILLET 2012 ET DU 02 AU 12 SEPTEMBRE 2O12

1.      Entretien avec les sœurs Oblates de l’Assomption
Les sœurs sont heureuses de la décision de notre implantation à Goma. Pour elles, nous n’avons pas à nous inquiéter. Nous pourrons découvrir la réalité de Goma et, avec leur aide, nous implanter progressivement. Elles nous conseillent de ne pas former d’abord une communauté monoéthnique. Il nous faut dès le début penser à une communauté hétérogène pour être facilement reçus dans le milieu. Selon les sœurs, la vie à Goma n’est pas trop chère comme on pourrait le penser. Tout est possible avec la simplicité du style de vie assomptionniste.
L'Assomption était déjà présente à Goma par les Oblates et les laïcs assomptionnistes
























2.      Entretien avec Mgr Théophile KABOY, Evêque de Goma
L’Evêque, Mgr Théophile KABOY, nous a d’abord souhaité la bienvenue à Goma. Il a ensuite procédé à une présentation rapide de la situation sociologique de Goma :
-          Le constat le plus patent est celui d’une implosion démographique dans la ville de Goma. Elle est due aux conflits armés qui sévissent dans les milieux ruraux.  Les conséquences en sont multiples : le taux de chômages élevé, le développement du banditisme sous toutes ses formes, la dépravation des mœurs, … Malgré tout cela, la population de Goma se montre dynamique, laborieuse et généreuse. A Goma, on travaille beaucoup ; c’est Goma qui nourrit littéralement Bukavu.
-          Pour y faire face, l’Evêque insiste particulièrement sur la nécessité d’une pastorale des jeunes et de la famille bien soutenue par des récollections, des sessions, un ministère d’écoute et d’accompagnement des jeunes et des familles. Il faut trouver nécessairement des prêtres bien engagés dans ces secteurs d’apostolat : un qui s’impliquera dans la pastorale des jeunes et un autre dans celle des couples et familles.
-          La radio diocésaine est un outil important de l’évangélisation dans le sens de l’éducation et du développement. Elle ne sera pas fonctionnelle dans les prochains jours. Mais l’Evêque attend l’apport de l’Assomption pour former et encadrer l’équipe des animateurs des émissions catholiques dans les radios locales. Il compte aussi sur nous pour lui donner un prêtre journaliste qui pourra aussi travailler à l’élaboration et à la publication régulière du bulletin diocésain.
-          La ville de Goma compte sept paroisses dont quatre tenues par le clergé diocésain et trois par les religieux. Le clergé compte 80 prêtres diocésains et environ 30 prêtes religieux. Il y a au diocèse une vingtaine de communautés religieuses en ville de Goma. L’Evêque se plaint du fait que la plupart de familles religieuses se préoccupent plus de leurs intérêts (la formation de leurs membres) que de l’engagement pastorale au diocèse.
-          C’est après cette présentation du Diocèse de Goma que nous sommes arrivés à ces conclusions :
Ø  Il faudra commencer la mission de Goma avec une communauté de 4 prêtres et un jeune frère. Les prêtres seront tous affectés par l’Evêque comme vicaires dominicaux dans les paroisses. Ils pourront s’impliquer directement dans l’apostolat de la jeunesse, dans l’apostolat de la famille et dans celui de la communication. L’Arrivée des deux pionniers, le Père Roger SYAYIPUMA et le Frère Jacob BARASA,  est intervenue en debout septembre. Les autres frères arriveront en début octobre. L’engagement prend une allure ferme à telle enseigne qu’il est publié au bulletin diocésain le soir même de l’entrevu avec l’Evêque. Les frères sont déjà affectés dans les divers apostolats du diocèse.

3.      Du logement
Notre maison est bien entretenue par le locataire actuel. C’est une dame consciencieuse qui a refait la peinture, remplacé les éviers et les toilettes, construit le mur qui nous sépare avec Supercel et remplacé le portail. Il nous faudra lui être reconnaissants pour ce souci de garder notre maison en bon père de famille. Toutes les sommes qu’il a engagées pour ces travaux ont été remboursées par le loyer des mois de juin, juillet et août. Aussi avons –nous revu le loyer mensuel à la hausse : nous sommes passés de 700$ à 850$ par mois. Le texte du contrat est en cours de rédaction. Nous avons avisé la dame que nous occuperons la maison en septembre 2013.
Pour le logement des frères, une maison déjà meublée a été trouvée vers le lac Kivu au Quatier Himbi grâce aux relations du Père René MIHIGO. Elle comprend 5 bonnes chambres, un salon, une cuisine + dépôt, un garage double. Elle est suffisante pour loger les frères. Nous nous sommes entendus pour le loyer mensuel de 600 dollars américains alors qu’il pourrait réellement aller au-delà de 1500 dollars. La maison demande de petits travaux de plomberie et d’électricité qui seront pris en charge par le bailleur.
Nous venons déjà de payer une garantie locative de la valeur de 3 mois de loyer (c’est-à-dire 1800 $) et loyer de 4 mois par anticipation (2400$), ce qui fait un total de 4200$.
Lors de notre dernier entrevu avec le bailleur, ce dernier tient à ce que son jardin soit entretenu par son jardinier afin d’éviter sa détérioration probable. Pour cela, il nous l’impose pour une rémunération mensuelle de 100 dollars. Nous avons pensé avec lui que le travailleur pourra se rendre disponible pour d’autres travaux comme la lessive et le nettoyage de la maison.
Il nous faudra aussi trouver un cuisiner et une sentinelle de nuit. Une ex-sœur servite de Marie fait provisoirement office de cuisinier en attendant que la communauté trouve un qui le fera pour une durée plus longue.
Le mercredi 12 septembre 2012, les deux pionniers de la communauté de Goma ont passé la première nuit dans la maison. Il s’agit du Père KASEREKA SYAYIPUMA Roger et du Frère Jacob BARASA VELIRHA, qui viennent tous deux de la Communauté Emmanuel House de Nairobi. Les autres membres de la communauté vont progressivement se joindre à eux : très prochainement le Père KAKULE NDOVYA Thomas, le Père KAMBALE NZANZU François (en début octobre) et le Père MIHIGO MARHEGANE René (en début décembre).
4.      Les Laïcs Assomptionnistes
Nous sommes allés à la rencontre des Laïcs et leur avons fait part du projet apostolique de l’Assomption à Goma tel que fixé de commun accord avec l’Evêque. Ils ont exprimé leur satisfaction et l’engagement à s’impliquer dans ce projet, surtout que cela rejoint directement leur action apostolique actuelle. Cela s’est fait au cour de la messe qui a ouvert leur veillée trimestrielle à la Paroisse Notre Dame d’Afrique, le samedi 27 juillet 2012. J’ai été personnellement marqué par le nombre et le visage hétérogène de l’assemblée faite d’un mélange de jeunes et d’adultes.  
A Goma, les laïcs assomptionnistes constituent une chance et un atout pour notre apostolat. La visite faite à un bon nombre de cadrans nous a permis de palper du doigt la réalité du laïcat assomptionniste à Goma. Ils sont déjà bien impliqués dans la pastorale de la famille et celle de la jeunesse et sont prêts à nous prêter main forte pour que l’apostolat qui nous a été confié par l’Evêque soit un apostolat de la famille de l’Assomption.
P. KAHONGYA Thierry

P. THIERRY PREMIER ASSISTANT NOUS DISAIT

ADRESSE AUX PROFES PERPETUELS A LA FIN DE LA RETRAITE ANNUELLE
Bulengera, le 06 août 2012

Chers frères ;
Au nom du Père Provincial actuellement en mission, je tiens à vous faire ces communications importantes sur la vie de la province. Je commence mon adresse en vous transmettant ses salutations fraternelles. Il nous rassure qu’il est de cœurs avec nous.
Ma gratitude s’oriente particulièrement au Père Bernard Leleanec, Procureur général, pour sa disponibilité à nous accompagner durant cette retraite qui vient consolider davantage notre sentiment de filiation spirituelle à l’égard du Vénérable Père Emmanuel d’Alzon. Je vous dis aussi merci pour avoir accepté de découvrir notre chère Province d’Afrique.
Je vous remercie avant tout au nom de tous les membres du Conseil provincial pour votre disponibilité et votre participation active à la célébration de ce grand rendez-vous annuel qui constitue l’un des moments importants de notre vie en tant que corps. Je suis au courant du sérieux que vous êtes en train de mettre dans cet exercice et du climat de recueillement qui a prévalu durant toute la retraite. Allons de l’avant sur cette même voie.
            Je tenais à vous communiquer les grandes orientations-programmes du Conseil provincial telles que l’avais fait le Provincial le jour de son entrée en fonction dans la chapelle de la Maison Gervais Quénard à Butembo :
1.      Votre Conseil provincial s’assigne la tâche de travailler à la consolidation des communautés fraternelles. Il a la conviction que c’est la vie fraternelle qui constitue notre premier apostolat et que la réussite tous nos engagements apostoliques en dépend fondamentalement.
Pour cela, le conseil provincial vous invite à célébrer les chapitres locaux le plus tôt pour éviter de vivre de longues périodes sans orientations communautaires précises. Il faut en tenir informer le Provincial pour qu’il prévoie à temps les modalités de sa participation à ces assises importantes pour la vie de nos communautés.
Vous êtes aussi invités à tenir régulièrement des réunions de communauté qui constituent des moments de partage durant lesquels la communauté fait une relecture de sa vie et de la fidélité des ses membres aux appels actuels de l’Esprit et du monde. Pour cela, nous sommes conviés à lire ensemble notre vie de chaque jour à la lumière de l’Evangile, de nos textes fondateurs et principalement du Chapitre général et du Chapitre provincial.
Il nous faut aussi intensifier la prière communautaire en nous astreignant à passer ensemble les grands moments qui marquent notre prière quotidienne, car il n’est pas de vie communautaire fructueuse sans prière.
Le Conseil provincial procédera aussi à des visites régulières des communautés. Le provincial ou les autres membres du Conseil s’organiseront pour partager la vie avec les communautés.
2.      Pour faire face à la crise économique qui frappe toutes nos communautés suite aux ressources très réduites, il s’impose la nécessité de réunir tous les petits ruisseaux afin de maximiser les recettes des communautés et des œuvres d’autofinancement. La mise en commun de tous nos avoirs et de fruits de nos apostolats sera de rigueur. Les supérieurs locaux sont invités à plus de rigueur en matière de mise en commun des biens. Ils devront contrôler toutes les petites entrées : les salaires, les casuels, les dons en nature et en argent, … Il s’agit là d’une des exigences de notre vœu de pauvreté, et nos deux derniers chapitres y reviennent avec insistance.
Le Conseil provincial demande aux supérieurs locaux de lui transmettre les cas d’éventuels détourneurs des salaires et autres acquisitions qui reviennent de plein droit à la communauté. Les détournements de ces biens est une violation flagrante du vœu de pauvreté qui sera sanctionné par des mesures appropriées. Les auteurs seront bien poursuivis par le Conseil provincial.
3.      Votre Conseil se donne aussi la charge de suivre de près l’accompagnement des jeunes religieux ainsi que des aînés en difficulté. Cela est une responsabilité de tous. Lorsque le Conseil vous envoie un jeune frère ou un ancien blessé par une situation malheureuse, la communauté doit le prendre spirituellement en charge pour l’aider à mieux progresser sur le chemin de la vie religieuse assomptionniste.
Je ne pourrai pas clore ce mot sans vous informer officiellement que nous revenons de Goma pour étudier avec l’Evêque les modalités de notre implantation prochaine dans ce diocèse. Le dossier évolue bien. En septembre prochain, nous ouvrons notre communauté à Goma avec cinq frères : les Pères Roger SYAYIPUMA, Thomas NDOVYA, René MIHIGO, François NZANZU et jeune frère d’Afrique de l’Est. Portons cette nouvelle fondation dans notre prière de chaque jour.
Dans le souci d’assurer une animation très rapprochée des religieux et des communautés, le CGP vient aussi d’ériger deux nouvelles régions dans notre Province. Il s’agit de la Région de Kinshasa et de celle de l’Est de la RDC. Elles seront effectives à partir du 1er septembre prochain. Vous allez recevoir très prochainement la lettre de consultation pour la nomination des animateurs des ces deux structures nouvelles dans notre Province.
Je termine en vous redisant encore merci pour l’apostolat que nous réalisons dans ce diocèse et ailleurs à partir de nos communautés et vous demande de prendre toujours courage en recherchant à témoigner du Royaume de Dieu par notre parole, notre action et notre vie de chaque jour. Que nos saints patrons nous accompagnent dans nos missions respectives.
Pour le Conseil provincial,
P. Thierry KAHONGYA, Premier assistant.

LES DERNIERES PLUIES METTENT A NU NOTRE MISERE ROUTIERE


Nous ne croyons plus nos yeux et nos oreilles sur l’état de nos infrastructures routières. Même la réputée route principale du Nord-Kivu n’est plus que l’ombre d’elle-même car depuis les entretiens des années 70, le travail des rares cantonniers n’a plus été soutenu par aucune autre initiative de l’autorité publique congolaise. Et comme si cela ne suffisait pas le péage route n’est que l’autre nom d’un « pillage route », un instrument d’exploitation des masses laborieuses qui se battent encore pour juste une survie précaire dans un pays qui connaît une absence criante ou démission délibérée de l’Etat. Tenez, alors que la taxe dénommée Foner se paye déjà dans le carburant consommé pour soutenir l’entreprise qui entretiendrait quelques tronçons récupérables, on le paye une deuxième fois à tout point de péage route qu’on retrouve intempestivement même sur le sentier menant à la ferme.
Que dire encore de la récente misère qui nous fait boire une coupe très amère depuis un mois quand on peut faire toute une semaine en route sur le tronçon Beni-Butembo ? Croyez-nous chers compatriotes c’est un véritable scandale. Depuis longtemps nous nous exclamions du voyage de Kisangani dont on disait qu’il durait des semaines jusqu’à un mois. Quand on ose interroger les responsables, l’alibi ou le refrain est le même : le mauvais temps de pluie. Depuis juin, avant la période pluvieuse, les taximen avaient pourtant alerté par une semaine de grève sur l’état critique de la route, mais on les a flattés avec quelques couvertures de nids de poule. Il fallait profiter de ce mouvement pour faire une plus grande pression et entamer des travaux de grande envergure.

P. MACHOZI PARMI NOUS EN VACANCES

Il est parmi nous pour ses vacances. Étudiants aux États-Unis le Père Machozi fait ses recherches dans le domaine de justice et de paix dans nos pays marqués par l'instabilité politique. Il se donne à restaurer les droits de nos frères qui continuent à subir les affres de la guerre et l'insécurité. Même de l'étranger, il se rapproche de plus en plus des sans-voix oubliés dans les zones troublées par tous les groupes armés. Nous prions pour qu'il sache s'y donner avec désintéressement comme tout bon assomptionniste qui veut sauver l'image de Dieu menacée en l'homme.

lundi 24 septembre 2012

NOTRE CONFRERE MUTAHYA Augustin PROCLAMME INGENIEUR EN COURGETTES


Encore un autre diplôme en province d'Afrique: Fr. KAKULE MUTAHYA Augustin a très bien défendu son mémoire de licence en agronomie à l'Université Catholique du Graben. Ne vous y trompez plus; désormais il faut l'appeler Ingénieur Augustin depuis 12h00 de ce Lundi 24/09/2012. Depuis 8h30 nous nous sommes rendus à l' "Horizon" où la défense était programmée pour 9h45, mais le jury a fait des modifications. C'est vers 11 heures qu'il a été reçu. Impatiemment il a vu ses collègues le précéder. Comme les premiers devront être derniers pour que les derniers soient premiers c'est le travail de notre confrère qui a été le plus apprécié. En effet il a travaillé sur la culture des courgettes. L'enjeu était l'évolution de cette culture sur divers sols. Sa conclusion en était que les courgettes produisent seize fois mieux sur un sol couvert de papier plastic (ou film plastic) que sur un sol nu et quatre fois mieux que sur un sol couvert de paille biodégradable. Les enseignants de la faculté d'agronomie l'ont beaucoup félicité et ont apprécié son travail comme une référence pour les autres. Nous le félicitons également pour cette honneur à l'Assomption. Tenez bien, pour respecter la mise en commun, la communauté Quenard a deux fois mangé les courgettes qu'il a récoltées de son terrain expérimental de Mavono.Nous lui souhaitons bonne chance pour son engagement pour la sécurité alimentaire des confrères.