En
ce moment solennel d’ouverture de l’année
religieuse 2012-2013, il est un agréable devoir pour moi de vous adresser ce mot
fraternel qui porte essentiellement sur mon vœu intime, celui de vous inviter à
une bonne préparation du chapitre local dans chacune de vos communautés
respectives. Je suis heureux d’apprendre que certaines communautés ont même
commencé les réflexions pour bien célébrer le chapitre local qui déterminera
leur vie et leur action. J’encourage toutes les communautés de prendre cet élan
d’engagement avant de se lancer dans l’apostolat.
Mes
chers confrères, j’aurai voulu participer à toutes ces séances, mais combien il
m’est impossible d’être partout. Certaines communautés vivront ce moment avec
des délégués du conseil provincial ou régional. Je vous prie de les accueillir
dans la simplicité comme vos confrères qui vous indiqueront quelques
orientations provinciales pour un fructueux déroulement des assises du chapitre
local. Mais c’est à chaque communauté que revient le devoir de s’accorder
ensemble pour définir et faire ressortir clairement les priorités qui
mobiliseront la vie tout au long de l’année. Mais aussi, s’interroger sur
ce que sera la place des laïcs Assomptionnistes au sein de la communauté en
termes de franche collaboration pour étendre efficacement le Royaume de Dieu.
C’est
dans cet esprit que je vous exhorte à penser et à produire un chapitre local réaliste et vivable au quotidien et sans échappatoires. Permettez-moi d’attirer votre
bienveillante attention sur trois points majeurs qui n’ont jamais manqué dans
nos chapitres locaux : la vie commune, la vie de prière et les finances.
Mes
chers confrères, une vie fraternelle faite de confiance et d’estime mutuelle garantit
les relations interpersonnelles pour faire de nos communautés des petits
paradis. A ce sujet, je vous demande de
parler et d’insister sur la vie de communion et de cohésion en communauté, la
vie d’honnêteté et de sincérité de notre vocation religieuse ; chercher
quelques modalités pratiques dans le sens d’améliorer nos relations
fraternelles pour se sentir vraiment fils
de la communauté assomptionniste et se sentir heureux d’appartenir à cette
communauté. Notre dernier chapitre général a développé l’idée du
corps : Comment ma communauté peut s’approprier cet idéal du « corps » tout au long de
cette année ?
La
vie de prière mérite un soin particulier pour bien s’engager dans nos divers
apostolats. Voilà pourquoi, je vous
exhorte à respecter l’horaire que vous dressez vous-mêmes. Qu’il soit pour tous. Pour les communautés de
formation, c’est plus facile comme tout est chronométré. Le problème
d’irrégularité réside dans certaines communautés paroissiales. Aucune
communauté religieuse ne pourra pas, au nom de l’apostolat, supprimer les laudes,
les vêpres ou d’autres exercices de dévotion. Je prie les curés et les
supérieurs des communautés paroissiales de se mettre d’accord pour que la vie
religieuse assomptionniste n’en souffre plus. Nous devons rester fidèles à
notre fondateur qui stipule que ce sont les offices qui nous caractérisent
comme des moines modernes. Faisons du Christ le centre de tous les projets de
notre communauté.
Un
déclencheur d’alerte est nécessaire au regard de la précarité de nos finances.
C’est terrible…que devons-nous faire ? Au niveau de vos communautés
respectives, trouvez quelques stratégies locales. Faut-il parler des
salaires ? C’est insignifiant me dira-t-on… mais « un tiens vaut
mieux que deux tu l’auras », n’est-ce pas. C’est ici que je vous invite à la transparence et à la générosité car nous n’avons qu’une seule cuisine. Mes chers confrères, remettons
à la communauté ce que nous avons, ce que nous recevons…. C’est une restitution
de ce que nous avons reçu… petit à petit l’oiseau fait son nid. Qu’avons-nous
que nous n’avons pas reçu ? Le jardin autour de nos maisons est une autre
stratégie. Devant notre maison généralice, dans un petit jardin de deux mètres
sur 20, la communauté produit des légumes, des haricots….Nos communautés
n’ont-elles pas plus que deux mètres ? Développons donc notre sens
pratique et stratégique.
Voilà
quelques axes qui, à mon avis, doivent constituer le leitmotiv de l’action au
sein de nos communautés car le moment est venu de toucher notre vie de nos
propres mains.
Fructueuse
année communautaire 2012-2013.
Fait
à Kinshasa, le 28 aout 2012 en la fête de Saint Augustin.
Bien
fraternellement,
Père Protais
KABILA KALONDO, a.a.
Supérieur Provincial d`Afrique