jeudi 26 septembre 2013

POLE SANA: NAIROBI SOUS LE CHOC DE L'ATTAQUE EL SHABBAB


Bonjour chers confrères !
Les nombreux appels et messages reçus de certains d’entre vous et de nos familiers sont un signe de votre solidarité non seulement avec nous vos confrères, mais aussi avec tout le peuple Kenyan et spécialement avec les victimes de cette attaque terroriste à WESTGATE MALL situé à Westland à Nairobi. Nous vous restons reconnaissants pour votre sollicitude particulière !
En fait, le samedi 21 septembre 2013, plus des dix hommes armés ont surgi et ont assiégé le grand magasin Westgate Mall à Westland aux environs de midi. Comme s’ils étaient furieux, ces hommes ont commencé à tirer sur les gens et ont tué de personnes innocentes, femmes et enfants de toute nationalités et âges. Des lourds coups de balles et explosifs se sont faits entendre au Mall toute la journée de samedi dans ce quartier de Westland.
Vers 11h00 un confrère venait de m’avertir qu’il allait en ville. Et personnellement j’ai été informé de la situation pendant le journal de 12h30 à RFI. Après j’ai contacté le confrère au téléphone et il m’a rassuré que les activités continuaient normalement en ville. C’est seulement le soir de ce samedi que nous avons eu quelques précisions sur la situation en général. Le nombre de morts et de blessés ne faisait que croître. Il faut noter que pendant quatre jours l’armée Kenyane a déployé toutes ses forces de sécurités pour libérer les otages et déloger les Al Shabbab de ce Mall.
A partir de ce matin, nous vivons un deuil national de trois jours décrété par le Président Uhuru Kenyata depuis hier vers 21h00. Le président lui-même a parlé de 72 personnes tuées, parmi lesquelles 6 Officiers de la sécurité Kenyane et 5 Al Shabbab. La force gouvernementale a pu capturer 11 autres assaillants. Les personnes blessées sont presque 175, toutes tendances confondues. Plusieurs voitures brûlées et beaucoup d’autres dégâts matériels. Ces chiffres ne sont pas exhaustifs, surtout qu’on est entrain de désencombrer le lieu de ‘’crâne’’ (si vous permettez le terme), où le toit et les trois niveaux d’un côté de ce grand building se sont effondrés.
Cet événement me fait beaucoup réfléchir sur la méchanceté de l’homme qui devient cynique jusqu’à vouloir vivre sa vie sans les autres. Apparemment, la mort naturelle ne lui suffit plus pour octroyer le ‘’visa’’ à celui qui doit passer de ce monde au ciel. Pourquoi ne pas laisser les gens mourir naturellement ? Faut-il vraiment être tué par un semblable qui finira aussi par mourir ? Pourquoi les gens se plaisent à écourter et à mettre fin à la vie de leurs semblables ? Conscients qu’on a tous du sang rouge dans les veines, pourquoi se plaire à faire souffrir ses semblables ? C’est une grande peine qu’on écoute toujours parler de tueries, des enlèvements, de viols… partout dans le monde. Et ce n’est pas tout. Beaucoup d’autres situations passent inaperçues. Combien d’enfants innocents ne sont-ils pas ramassés dans de poubelles publiques ou jetés dans des toilettes par des personnes engendrées et non pas créées ? Jusque à quand allons-nous continuer à provoquer la colère de Dieu ?
Mes chers frères, il y a de quoi fatiguer la mémoire et le cœur du peuple de Dieu avec tous ces événements. Heureusement que Dieu a donné une ‘’sœur’’ à la mémoire, c’est l’espérance. Et je crois que c’est cette espérance qui permet au même peuple d’être patient. S’il y a donc de méchants dans ce monde, il y a aussi de saints. Ces derniers laissent voir leur sainteté dans la patience dira le Pape François. Cette patience consiste non seulement à supporter le poids des événements et des circonstances de la vie, mais aussi elle consiste en la constance dans le fait d’aller de l’avant jour après jour (Cf. Interview du Pape François aux Revues Culturelles Jésuites  du19-23 et 29 août 2013).
Notre Dieu est plus grand que le péché. Il nous considère tous, bon ou mauvais comme ses fils et filles. Il attend que nous étendions son règne sur chaque route, que nous accompagnions toute personne à partir de sa condition et que nous soignions toute sorte de malade rencontré sur notre route par notre prédication. Parfois, Il semble indifférent à notre égard. Pourtant, il n’y a que Lui qui peut nous aider à comprendre son silence. Faisons sans cesse nôtre cette prière de KIERKEGAARD Sören  Seigneur, Ne nous laisse jamais oublier que tu parles aussi quand tu te tais. Donne-nous d’avoir cette confiance, quand nous attendons ta venue, que tu te tais par amour, comme tu parles par amour. Que tu te taises ou que tu parles, tu es toujours le même Père, le même cœur paternel, que tu nous guides par ta voix ou que tu nous élèves par ton silence.
Je nous prie chers frères, de continuer à prier pour toutes les victimes de cet attentat de Westgate Mall, pour toutes les victimes de la méchanceté humaine (dont nos confrères en brousse), et pour tous ceux qui sont touchés d’une façon ou d’une autre par les gestes du cœur mauvais de l’homme. Prions aussi, pour tous les auteurs de ces crimes, tous ces malfaiteurs, pour qu’ils arrivent à se convertir et à comprendre que L’action qui enveloppe et achève toutes les autres, c’est de penser vraiment à Dieu comme disait BLONDEL Maurice ; et qu’ils aient un jour cette ‘’sainte inquiétude’’, celle de chercher le Christ (Cf. Benoît XVI aux jeunes à Madrid), au lieu de chercher toujours à nuire à la vie du semblable.
Tout à vous pour le Règne, padre KIZITO VYAMBWERA Henri, a.a.

DU TOGO AU CONGO: BIENVENUE EN PROVINCE D'AFRIQUE CHERS CONFRERES TOGOLAIS

Après deux années académiques passées dans notre communauté de formation de Ouagadougou au Burkina-Faso où nous avons suivi des cours de Philo, nous voici aujourd'hui dans notre communauté E. d'Alzon de Kinshasa pour des études de théologie. Est-ce un miracle ou un pur hasard? Comme tout religieux nous avons reçu, de la part du Provincial de France, une nomination qui nous y a conduits.
De Lomé à Kinshasa :
Après un congé nous permettant de nous préparer en vue de notre départ pour Kinshasa, nous avons pris le vol le 09 septembre passé autour de 13h 30 à Lomé et nous y sommes arrivés un peu avant 20 h, heure locale. qui correspond à 19 h GMT. Malgré deux escales, une à Lagos et l'autre à Libreville, le voyage n’était pas du tout fatigant et providentiellement nous n’avons pas trainé à l’aéroport où le supérieur de notre nouvelle communauté, l’économe et le Fr. Claude nous attendaient déjà. Nous leur disons ici merci pour leur simplicité.
De l’aéroport (de N’DJILI) à la maison
En traversant la ville de Kinshasa, de l'aéroport à la communauté, il a fallu que le Père Jean Marie Vianney, supérieur de cette communauté que nous félicitons d'ailleurs ici pour tout ce qu'il est, prenne soin de nous montrer les différents coins importants de la ville pour que nous nous rendions compte que nous étions dans un autre pays. Arrivés dans la communauté c'est l'esprit de l'Assomption qui a soufflé sur nous: des frères qui nous attendaient et qui nous avaient réservé (comme ils continuent de le faire) un bon accueil à travers leur sourire, leur promptitude. En tout cas, c'est une nouvelle communauté qui ne ménage aucun effort pour nous mettre à l’aise pour que nous nous sentions chez nous dans cette communauté assomptionniste. Nous y sommes comme les propriétaires, comme des gens qui sont responsables du bonheur de la communauté, ce bonheur qui n’est pas dissociable d'une bonne gestion des biens de la communauté, les biens aussi bien matériels qu'humains.
L'ambiance de la communauté, une communauté assomptionniste avec ses petits soucis qui ne manqueront guère, nous rassure; nous sommes chez nous dans la communauté Emmanuel d'Alzon, nous sommes chez nous à Kinshasa, nous sommes chez nous au Congo. Que le Seigneur, lui qui veille sur chacun au départ et au retour, soit avec l'Assomptionniste afin qu'il soit prêt à aller partout où " Dieu est menacé dans l'homme et l'homme menacé comme image de Dieu" (RV n 4). Fiers d’être assomptionnistes, nous y sommes !
 
Adeveniat Regnum Tuum!
Fr. Lucas SEZOUHLON, a.a