CELEBRATION
DU 139e ANNIVERSAIRE DU « DIES NATALIS » DU TRP EMMANUEL
D’ALZON
Les
21 novembre nous célébrons la mémoire de la mort du Très Révérend Père Emmanuel
d’Alzon, fondateur des Augustins de l’Assomption. Le père d’Alzon est né en 1810,
il est mort en 1880. L’année 2019 en a marqué le 139e anniversaire
de décès. Cet évènement a été célébré avec faste dans nombre de communautés en
Province d’Afrique. Exceptionnellement, en ville de Butembo, la célébration a
été transposée pour le samedi 23 novembre 2019 car elle coïncidait avec la fête
patronale de l’Université de l’Assomption au Congo (En sigle, UAC).
La
messe a commencé à 15h00, heure de Butembo, dans la chapelle des Oblates de l’Assomption
de Malkia wa Mbingu à Mapendano. Elle a été chantée par les novices oblates et
assomptionnistes. Le Supérieur Provincial des Augustins de l’Assomption en
Afrique, Père Yves Kaghoma a présidé. Il était entouré d’une dizaine des prêtres
et de quatre diacres.
Dans
son homélie, le père a d’emblée indiqué que quelle que soit la situation trouble
que traverse notre pays la RD Congo, nous sommes conviés à célébrer l’anniversaire
de notre fondateur. Car l’Eucharistie est une action de grâce. Nous avons la
joie d’être des héritiers du Père d’Alzon. En ce sens, la joie est un fruit de
la passion du Règne de Dieu qui nous hante comme fils et filles d’Emmanuel D’Alzon.
Celui-ci, « sensible, par nature et par grâce, aux grandes mutations de
son pays et du monde après la Révolution française, il souffre partout où Dieu
est menacé dans l’homme et l’homme menacé comme image de Dieu » (R.V. p.3,
§ 3). Cette joie est une manifestation de notre reconnaissance d’avoir un fondateur
que nous espérons revoir dans la gloire éternelle. Nous avons l’assurance que
nous continuons notre mission de travailler à l’avènement du règne de paix, d’unité,
de concorde aussi dans ce contexte d’insécurité grandissante.
Cependant
pour y arriver, nous devons aimer davantage Dieu. Par ricochet, le prédicateur
s’est appuyé sur la lecture de la « Lettre
à l’Eglise d’Ephèse »[1]
qui stipule : « Mais j’ai contre toi que ton premier amour, tu l’as
abandonné ». L’orateur nous a ainsi reprochés notre lassitude dans l’amour
envers Dieu : « nous n’aimons plus Dieu comme au lendemain de notre
engagement. Que s’est-il passé ?» s’est interrogé le prédicateur.
Pourtant, a-t-il poursuivi, si nous aimions Dieu, il n’y aurait pas d’absence
aux exercices dévotionnels de la communauté, personne ne se sentirait seul, etc.
Cette célébration est, pour nous, une occasion de redécouvrir notre attachement
au Christ. Sommes-nous ces hommes/ces femmes qui sont prêts à servir Dieu sans
partage ? Ne sommes-nous pas influencés par la quête des intérêts
personnels ?
En
effet, le religieux /la religieuse qui oublie qu’il est homme de Dieu gâche sa
vie et celle des autres. A la question de Jésus : « qui est ma mère,
qui sont mes frères ?» (Mt 12,46-50), le père Yves a fait savoir que
personne n’ignore qui est la mère de Jésus. Sinon, Jésus voudrait tout
simplement nous révéler que « celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là
est de la parenté de Jésus ». Bref, Assomptionnistes, nous sommes les apôtres
de Jésus car nous travaillons pour le Règne de Dieu, nous voulons que la
volonté de Dieu s’accomplisse en nous et autour de nous. C’est à cela que le
prédicateur nous a conviés.
Après
la messe, un verre de rafraichissement a été partagé dans la grande salle de
Malkia. Que vivent les ouvriers du Royaume et que notre Fondateur repose dans
la paix.
[1]
« […] Je connais tes actions, ta peine, ta persévérance, je sais que tu ne
peux supporter les malfaisants ; tu as mis à l’épreuve ceux qui se disent
apôtres et ne le sont pas ; tu as découvert qu’ils étaient menteurs. […]
Mais j’ai contre toi que ton premier amour, tu l’as abandonné. » (Ap 2, 1-4).
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