Le premier jour du mois de mai de chaque année, tous les travailleurs du monde célèbrent la Journée Internationale du Travail. En RDC, de façon particulière, cette journée est une occasion pour des travailleurs de participer à un grand défilé : les femmes un pagne, les hommes un t-shirt avec des messages relatifs à la noblesse du travail. La journée est déclarée chômée et payée, les frais de transport sont assurés sans oublier un verre de bière à siroter avec les collègues au crépuscule. La manif se termine par un bal dansant ou la boisson coule à flot pour « noyer » les soucis liés au travail. Souvenir vague ou pure nostalgie ?
Depuis cette dernière décennie, les choses donnent l’impression d’avancer autrement. La journée Internationale du travail, jadis festive, ressemble de plus en plus à une journée de deuil national. Pourquoi le « travailleur congolais » devient-il indifférent à sa journée supposée être celle de jubilation à l’exemple des années 1980 ?
Cette indifférence qui frise le boycott est simplement un cri du cœur du travailleur congolais qui ne sait plus à quel saint se vouer, incapable de nouer les deux bouts du mois parce que vivant au taux du jour. Sa rémunération de plus en plus insignifiante n’arrive plus à satisfaire ses propres besoins et ceux de sa famille. Son pouvoir d’achat est amenuisé est violemment corrodé par une économie tenue par des prédateurs opportunistes.
Le doigt accusateur a longtemps indexé la fonction publique ou les entreprises publiques. Aujourd’hui, aucun secteur du travail, même privé, ne semble échapper à la règle congolaise : de l’insécurité alimentaire à l’insécurité sociale, le travailleur, mieux l’employé congolais moyen ne sait plus non seulement nouer les deux bouts du mois, ni payer la scolarité de ses enfants, mais aussi assiste impuissant à la démission de son employeur en matière des soins de santé. Ceux qui travaillent sont alors démotivés. Les chômeurs en ont marre de ne pas trouver du travail devenu une denrée très rare. Ils se contentent de passer de journées entières à feuilleter les rues et discuter de sujets de moindre importance non parce qu’ils sont paresseux mais à cause du manque de travail.
Les emplois rémunérateurs et sécurisants, s’ils existent, ne sont pas à la portée de tous. Les marché de l’emploi congolais se négocie comme de la drogue c’est-à-dire dans les espaces hermétiques et les cercles ésotériques. Il faut avoir un frère, un ami ou une connaissance de même appartenance tribale ou clanique qui occupe un grand poste pour espérer trouver du travail. Le népotisme règne en maître et écarte de plus en plus de la méritocratie qui stipule : l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.
Cependant, une chose est à noter : le travail n’est pas nécessairement un emploi contractuel. L’on peut aussi travailler comme indépendant. Dans la plupart des universités et instituts supérieurs, à l’occurrence l’Institut Supérieur Emmanuel d’Alzon de Butembo, on forme les étudiants à devenir des créateurs d’emplois, travailler dans l’informel et se décider à ne jamais rédiger une lettre de demande d’emploi parce que soi-même créateur. Mais cela à une condition : la paix et la sécurité. A cause du manque criant de la paix et de la sécurité, beaucoup de personnes sont « empêchés de manger à la sueur de leur front ».
En République Démocratique du Congo, les hommes et les femmes de la partie Est du pays ne peuvent cultiver leurs champs et produire de quoi manger à cause de l’insécurité causée par les conflits armés. Les groupes armés motivés par le gain facile des minerais du sang empêchent ces hommes et ces femmes de s’adonner à l’agriculture, l’unique source de revenus. Les hommes en armes qui pullulent dans ces régions les plus fertiles du pays, terrorisent les femmes qui vont aux champs. Certaines d’entre elles sont violées voire tuées. Des hommes sont forcés de travailler pour le compte de ces groupes armés. Pourtant le secteur agricole peut aider le Congo à résoudre le problème de chômage et de la jeunesse désœuvrée.
Certains jeunes et autres entrepreneurs se lancent déjà dans l’aventure de la création des emplois. Ils ont besoin que le gouvernement améliore l’environnement de leur milieu de travail pour leur permettre de produire des biens de qualité.
Dossier à suivre…
François
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