Nous
ne croyons plus nos yeux et nos oreilles sur l’état de nos infrastructures
routières. Même la réputée route principale du Nord-Kivu n’est plus que l’ombre
d’elle-même car depuis les entretiens des années 70,
le travail des rares cantonniers n’a plus été soutenu par aucune autre
initiative de l’autorité publique congolaise. Et comme si cela ne suffisait pas
le péage route n’est que l’autre nom d’un « pillage route », un
instrument d’exploitation des masses laborieuses qui se battent encore pour
juste une survie précaire dans un pays qui connaît une absence criante ou
démission délibérée de l’Etat. Tenez, alors que la taxe dénommée Foner se paye
déjà dans le carburant consommé pour soutenir l’entreprise qui entretiendrait
quelques tronçons récupérables, on le paye une deuxième fois à tout point de
péage route qu’on retrouve intempestivement même sur le sentier menant à la
ferme.
Que
dire encore de la récente misère qui nous fait boire une coupe très amère
depuis un mois quand on peut faire toute une semaine en route sur le tronçon
Beni-Butembo ? Croyez-nous chers compatriotes c’est un véritable scandale.
Depuis longtemps nous nous exclamions du voyage de Kisangani dont on disait
qu’il durait des semaines jusqu’à un mois. Quand on ose interroger les
responsables, l’alibi ou le refrain est le même : le mauvais temps de
pluie. Depuis juin, avant la période pluvieuse, les taximen avaient pourtant
alerté par une semaine de grève sur l’état critique de la route, mais on les a
flattés avec quelques couvertures de nids de poule. Il fallait profiter de ce
mouvement pour faire une plus grande pression et entamer des travaux de grande
envergure.
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