samedi 29 septembre 2012

LES DERNIERES PLUIES METTENT A NU NOTRE MISERE ROUTIERE


Nous ne croyons plus nos yeux et nos oreilles sur l’état de nos infrastructures routières. Même la réputée route principale du Nord-Kivu n’est plus que l’ombre d’elle-même car depuis les entretiens des années 70, le travail des rares cantonniers n’a plus été soutenu par aucune autre initiative de l’autorité publique congolaise. Et comme si cela ne suffisait pas le péage route n’est que l’autre nom d’un « pillage route », un instrument d’exploitation des masses laborieuses qui se battent encore pour juste une survie précaire dans un pays qui connaît une absence criante ou démission délibérée de l’Etat. Tenez, alors que la taxe dénommée Foner se paye déjà dans le carburant consommé pour soutenir l’entreprise qui entretiendrait quelques tronçons récupérables, on le paye une deuxième fois à tout point de péage route qu’on retrouve intempestivement même sur le sentier menant à la ferme.
Que dire encore de la récente misère qui nous fait boire une coupe très amère depuis un mois quand on peut faire toute une semaine en route sur le tronçon Beni-Butembo ? Croyez-nous chers compatriotes c’est un véritable scandale. Depuis longtemps nous nous exclamions du voyage de Kisangani dont on disait qu’il durait des semaines jusqu’à un mois. Quand on ose interroger les responsables, l’alibi ou le refrain est le même : le mauvais temps de pluie. Depuis juin, avant la période pluvieuse, les taximen avaient pourtant alerté par une semaine de grève sur l’état critique de la route, mais on les a flattés avec quelques couvertures de nids de poule. Il fallait profiter de ce mouvement pour faire une plus grande pression et entamer des travaux de grande envergure.

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