LE GRAND-FRERE KALUMBIRO NOUS PRECEDE

La dernière semaine il était tout souriant 

         Qui nous protégera encore quand le Grand-Frère s'en va! En Afrique l'aîné est le protecteur et responsable des cadets. Notre grand-frère KALUMBIRO VAKE-VAVUGHA Michel, est né à BURHALE archidiocèse de Bukavu le 02/01/1950 de KALUMBI Angelus et KALIVANDA Stella, nous a quittés dans la nuit du 12/01/2013 à 22 heures. Il a fait sa formation d’abord au grand séminaire de Murhesa/Bukavu jusqu’en 1975 et à l’université d’Etat de Strasbourg. Il est entré à l’Assomption en faisant le noviciat à Strasbourg et en professant les premiers vœux le 26/10/1976. En retournant en Afrique, il a fait la profession perpétuelle à Butembo (Kitatumba) le 27/01/1980 ; et le lendemain il a été ordonné diacre à Kitatumba par l’imposition des mains de Mgr. Emmanuel Kataliko. Ce dernier l’a ordonné prêtre le 25/08/1980 à Mulo avec un diocésain Ab. Romain.

            Après son ordination il s’est allé à l’Urbaniana à Rome/Italie où il a obtenu une maîtrise en théologie en 1984. Il est revenu en Afrique pour contribuer à la formation des religieux étudiants au Scolasticat Saint Augustin de Bulengera. Il a longtemps servi en pastorale à Bunyuka, Mutwanga, Kitatumba… Dans toutes les paroisses où il a été il était très sensible au développement : ouverture de dispensaire, d’écoles et centre d’alphabétisation. Il percevait le besoin des paroissiens. Il a cru à la croissance de l’Assomption d’Afrique et l’authenticité des vocations africaines. Pendant qu’il était au conseil provincial il a encouragé la création des structures de formation des jeunes et lui-même a été éveilleur de vocation. Il a encouragé beaucoup de jeunes à aimer l’Assomption et à en avoir un sens d’appartenance. Il a aussi encouragé l’investissement dans le domaine foncier en achetant un bon nombre de concessions que nous rentabilisons aujourd’hui. Nous le remercions pour avoir été le défenseur des droits et biens de l’Assomption au diocèse de Butembo-Beni. Il a travaillé à la procure de Bruxelles.

A côté du Grand-frère, le P. Roger se sent à l'aise

            Depuis longtemps notre grand-frère avait souvent des malaises de tension artérielle. Quand cette faiblesse s’est aggravée à la procure de Bruxelles, la province a jugé mieux de le ramener en Afrique où il a refait son état physique et psychologique au postulat Bx. Kamen de Katendere. Nous nous sommes réjouis de son évolution et sa réalisation au milieu des jeunes et des malades de l’hôpital de Kyondo. Naturellement il avait des rechutes pour lesquelles il a été interné deux fois et quelques contrôles à Nairobi. Profitant des nominations de l’année passée, son médecin nous a fait remarquer que la distance qu’il parcourt pour venir faire la messe à l’hôpital ne convient plus à son état actuel. Malgré son zèle il lui fallait effectivement un repos dans une communauté plus proche des soins. C’est ainsi que nous l’avons nommé à la paroisse où il a eu plus de facilité à fréquenter l’hôpital. Il a été très assidu au service des malades jusqu’au soir du jour de son décès il a concélébré à cette messe.

Il était donc bien portant et la communauté ne soupçonnait rien de grave, au contraire pendant toute la semaine notre grand-frère était plus jovial, amusant, humoriste qu’à l’ordinaire. A la fin du repas les programmes ont été établis pour la journée dominicale dans laquelle étaient programmées des ordinations diaconale et sacerdotale à Butembo par Mgr Antonio, soutenu par toute la délégation du diocèse de Noto, célébration qui marque le Jubilé d’Argent de jumelage avec le diocèse de Butembo-Beni. Notre grand-frère venait de choisir d’être de la délégation qui représenterait la paroisse de Kyondo aux ordinations. Ainsi ce soir il a choisi les ornements qu’il mettrait pour cette circonstance. Vers 21 heures chacun s’est retiré dans sa chambre. Quelques temps après, le Père Jean-Bosco Kighoma voisin du grand-frère lisant encore quelques pages entend un bruit inhabituel chez son voisin. Il s’empresse à vérifier et en entrant dans la chambre il trouve le Père Michel expirant difficilement. Ayant alerté toute la communauté on n’a pas traîné à amener le médecin. Il n’avait plus d’autre tâche que de constater le décès à 22 heures.

Le Grand-frère s’en est allé entouré de ses petits-frères. Nous reconnaissons qu’il s’est donné pour la croissance de ses cadets en Assomption africaine. Il a aimé son apostolat malgré son état de santé. Il a éveillé des vocations et soutenu l’effort des autres en leur apprenant le sens d’appartenance à une famille de vie fraternelle. Il témoigne d’une fidélité jusqu’au bout au milieu des découragements de toutes sortes et des défis de plus en plus pressant. Nous le recommandons à la miséricorde de Dieu et qu’il repose dans la paix.

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