mardi 10 mars 2015

LA JOIE DE SE DECOUVRIR FILS ET FILLES DE L'ASSOMPTION


L'internoviciat Assomption d'Arusha
La simplicité des moyens est le premier cachet qu’il faut reconnaitre de notre congrégation disait le père Emmanuel d’Alzon en parlant de la base sur laquelle repose l’œuvre de l’Assomption. Cette simplicité se comprend par le fait que nous réclamons comme nôtre et spécial pour nous, le patrimoine de tous. Nous voulons en faire notre cri d’armes les paroles répétées chaque jour par les chrétiens partout dans le monde : Que Ton Règne vienne (E.S. 131). Cette simplicité, on peut aussi la comprendre par notre façon ‘catholique’ de vivre mais aussi par notre degré d’initiative dans l’extension du Règne en nous et autour de nous.

C’est dans cette simplicité que les novices AA, OA et ORA de Arusha en Tanzanie, se sont rencontrés dans une session de travail pour vouloir s’instruire mutuellement. Ils ont souvent appris que l’Assomption est un tronc à plusieurs branches. Guidés par leurs formateurs, ils ont voulu ainsi découvrir ce tronc et reconnaitre la place de chaque branche. Deux journées pleines (29 au 30 janvier) ont été  pour eux une occasion de savourer l’histoire de leurs fondateurs et de s’éclairer sur leurs charismes à partir des moyens très simples à leur disposition.
Plus d’une fois j’ai écouté les religieux (ses) de ces trois branches de l’Assomption présents à l’Est de l’Afrique se plaindre que tous les documents de leurs congrégations sont écrits en Français alors que la formation dans le milieu se fait en Anglais. Nombreux avancent cela comme motif pour ne pas s’intéresser aux documents de leurs congrégations respectives. Croyez-moi, ceux qui sont heureux d’avoir découvert leur fondateurs aujourd’hui, sont tous de novices originaires des régions anglophones, à part certaines Rwandaises qui sont en train de le devenir aussi.
Le noviciat AA Saint Kizito d'Arusha
Quelle n’était pas notre joie d’écouter ces jeunes parler fièrement de leurs fondateurs et de charismes de leurs congrégations ? Avec des moyens sobres à leur disposition, ils ont pu découvrir leurs fondateurs et parler d’eux comme s’ils étaient leurs contemporains. Combien n’était pas notre grande surprise d’écouter telle novice Ougandaise parler des arrières grands parents de d’Alzon, un Français d’origine ? Quelle n’était pas notre admiration d’écouter telle novice Kenyane prononcer ou mieux mastiquer (avec peine bien sûr), des mots autour du château de Glisolles où est née Isabelle-Charlotte-Sophie-Leotrie de Clermont-Tonnerre comme si elle venait de Normandie, France ? Quelle n’était pas notre gratitude de constater que les novices d’origine anglophone découvrent que leur fondateur était un grand éducateur de son temps et qui voulait former des chrétiens hommes d’Eglise, dans tout ce qui pouvait leur apprendre leur devoir envers le Christ. Le père d’Alzon voulait former un chrétien pleinement conscient de ses devoirs et de son rôle comme membre de l’Église. Tache toujours actuelle.
Nous sommes convaincus que, ce que ces jeunes ont appris par eux-mêmes avec de moyens limités, pourra leur rester pour toujours. Ils ont tous manifesté la joie d’avoir découvert qu’ils sont unis au tronc et de vouloir rester toujours content chacun de la place qu’il occupe sur ce tronc. Notons toutefois que ces jeunes ont regretté l’absence des deux novices RA qui pouvaient bien leur parler de Marie Eugénie (une figure aussi importante pour ce tronc). En fait, cette année le noviciat des RA a fonctionné au Rwanda de peur qu’elles ne dispersent les énergies pour la formation...
Reconnaissants d’avoir goûté la richesse de leurs origines, fiers d’être aujourd’hui héritiers d’un grand trésor spirituel et ambitieux de continuer ce grand labeur initié par leurs fondateurs, nos jeunes novices soutiennent le pape François dans ses objectifs pour cette année de la vie consacrée. Laissez-moi vous dire mon impression quand je les trouvais si enthousiastes. Je me disais en moi-même : voilà un futur joyeux de nos congrégations, les prophètes de l’Assomption, les germes de communion dans l’Eglise et qui ont le souci de ‘’l’isolé’’ parce qu’ils comprennent déjà ce que Dieu et le monde attendent d’eux.
Me suis-je trompé ? Je ne crois pas car, même sans les connaitre, c’est ce que tu leur souhaites aussi. Unanimement, ils ont manifesté leur désir d’être passionnés du Christ à tout temps et à tout lieu, en mission, au travail comme en prière. Tous n’ont cessé de le répéter en clôturant ces deux journées, notre spiritualité est Christocentrique, comme pour dire selon l’expression du père Bruno CHENU,a.a, la sève qui nous irrigue  tous est le Christ. Puisse ce même Christ les fortifier et les enrichir tout au long de cette année de la vie Consacrée, pour que par leur formation et leur vie ils soient capables de Le (Christ) rendre Attrayant pour beaucoup de jeunes de notre société !
                                                                                 Padre Kizito Vyambwera Henri,a.a. 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire